L’engouement pour les conversions en agriculture biologique se poursuit, en production laitière en particulier. Mais réussir sa conversion nécessite une bonne maîtrise technique et une continuité dans la mise en œuvre. Au 31 décembre 2017, l’agence bio recense près de 36 700 producteurs engagés en production bio ou en phase de conversion, soit + 4 425 entreprises et +13,6 % par rapport à fin 2016. La SAU cultivée en bio (toutes productions) atteint les 6,5 %, en très forte évolution depuis 2014. Le secteur laitier est largement concerné. La filière de lait biologique a été très dynamique en 2017. Elle s’établit à 194 000 vaches (+ 27 %). La mauvaise pousse de fourrages en 2016 avait induit une baisse de la production de lait bio en 2016 et début 2017. Elle a été compensée en 2017 par l’entrée en production bio des cheptels convertis en 2015 ainsi qu’un climat plus favorable : la collecte de lait bio a progressé de +13,6 % en 2017 par rapport à 2016. En Bretagne, avec 2 730 fermes engagées, la production bio continue de séduire (+ 383 entreprises et + 13,4 % en un an). En production laitière bio, on compte 771 élevages, dont 274 supplémentaires en 2 ans (2016 et 2017). Dans ce contexte très dynamique, il conviendra donc d’être attentif à l’équilibre offre/demande, essentiel pour le maintien des prix. Il est aussi important de s’assurer de la réussite des projets de conversion, phase pendant laquelle les entreprises peuvent accuser certaines fragilités technico-économiques. Retour sur les résultats des clôtures 2017 Les élevages bio parviennent à stabiliser leur niveau de résultat à hauteur de 129 €/ 1 000 litres. Mais, celui-ci varie beaucoup d’une exploitation à l’autre. Un éleveur sur 4 dégage moins de 15 000 €/UTH. La rentabilité des exploitations bio est fortement…
Les clés du succès de la production laitière biologique