Christophe et Charlotte Mellier, en zone intermédiaire à Essé (35), ont commencé à réformer des vaches laitières pour conserver leur autonomie alimentaire. Depuis début octobre, il est tombé un peu de pluie : 37 mm le 6 octobre, puis deux épisodes de 5 mm. Cela a permis au sol d’absorber toute l’eau et à l’herbe de reverdir, même si la pousse n’atteindra pas les niveaux auxquels les paysans ont pu être habitués par le passé. Christophe Mellier rajoute : « D’habitude, on peut tabler sur 1 t MS/ha, voire 1,5 t MS à l’automne. Cette année, je miserais plus sur 300 kg MS ». Les vaches sont toujours dehors, mais Christophe Mellier et son associée, Charlotte, leur distribuent déjà une ration hivernale à l’auge matin et soir après la traite depuis le 10 octobre : 5 kg de maïs ensilage, 8 kg d’ensilage d’herbe, 3 kg de méteil triticale/pois, 2 kg de luzerne déshydratée et 1 kg de mélange céréalier aplati. Le lait se maintient à 15 kg/vache (TP : 33 et TB : 43), mais l’éleveur espère que la production va remonter un peu grâce à la repousse de l’herbe. Gérer ses stocks Avec la mise à l’herbe tardive du printemps et la sécheresse estivale, cette année, les stocks fourragers sont un peu justes. En effet, les agriculteurs ont déjà commencé à les distribuer depuis mi-août. Avec le changement climatique, ces situations sont amenées à se répéter, il s’agit donc de s’adapter pour trouver les solutions les plus appropriées pour répondre à ces nouveaux enjeux. Ainsi, chez Christophe et Charlotte Mellier, la réponse est allée de soi : pour conserver leur autonomie alimentaire (qui est leur priorité), il faut diminuer le troupeau. C’est pourquoi ils ont fait partir 4 vaches de réforme et envisagent d’en réformer d’autres ou de…
Ne garder que les vaches les plus productives