Pertes de veaux : Mise en place d’une vaccination cet automne

En réaction à la perte de deux jeunes veaux suite à des diarrhées néonatales en novembre 2017, Philippe et Brigitte Lehuger ont vacciné toutes les femelles qui vont vêler à partir de mi-octobre. - Illustration Pertes de veaux : Mise en place d’une vaccination cet automne
En réaction à la perte de deux jeunes veaux suite à des diarrhées néonatales en novembre 2017, Philippe et Brigitte Lehuger ont vacciné toutes les femelles qui vont vêler à partir de mi-octobre.
Cet automne, pour réduire les pertes de veaux, déjà très faibles sur l’élevage, Philippe et Brigitte Lehuger, éleveurs à Noyal/Vilaine (35),  ont décidé de vacciner les vaches et génisses allant mettre bas à partir de mi-octobre.

Sur l’élevage Lehuger à Noyal/Vilaine (35), les vaches sont surveillées de près pour éviter les pertes qui restent très limitées depuis la mise en place de l’atelier vaches allaitantes en 1995. L’an passé toutefois, deux jeunes veaux sont morts suite à des diarrhées après la naissance, en novembre. Pour ne pas connaître à nouveau ce problème, les éleveurs – suivant les conseils de leur vétérinaire - ont décidé de vacciner toutes les femelles qui vont vêler à partir de mi-octobre.

L’immunité transmise dans le colostrum

« La vaccination doit se faire au moins 15 jours avant vêlage et est efficace pendant trois mois », détaillent Philippe et Brigitte Lehuger. Le vaccin réduit la sévérité des diarrhées causées par les rotavirus, les coronavirus et certains E. coli. Il réduit aussi l’excrétion des germes contaminants par les veaux infectés. Pour acquérir cette immunité passive, le veau nouveau-né doit boire du colostrum en quantité suffisante.

Sur l’exploitation, « les vaches vêlent principalement d’août à novembre. Nous ne souhaitons pas avoir de vêlages en janvier-février pour des raisons de confort des veaux, de pression sanitaire et de conditions de travail pour nous. Souvent, les vêlages ont lieu en plein air », expliquent les éleveurs. « Des échographies sont réalisées fin mars. Si des femelles ne sont pas pleines, nous retirons le taureau, sinon il reste avec les gestantes. »

Contention adaptée en bâtiment

Quand les vêlages sont en préparation, les femelles pâturent dans un champ proche de la stabulation et reviennent régulièrement s’abreuver au point d’eau à l’entrée du bâtiment. « Ainsi, en cas de besoin de contention, elles sont habituées aux lieux… Dans une case, nous avons la possibilité de les bloquer au cornadis, avec deux barrières sur les côtés qui permettent les interventions. » Quand les jours raccourcissent, la parcelle de nuit est réduite pour faciliter la surveillance.

[caption id= »attachment_37368″ align= »aligncenter » width= »720″]« Dans cette case, nous avons la possibilité de bloquer les vaches au cornadis, avec deux barrières sur les côtés qui permettent les interventions », montre Philippe Lehuger. « Dans cette case, nous avons la possibilité de bloquer les vaches au cornadis, avec deux barrières sur les côtés qui permettent les interventions », montre Philippe Lehuger.[/caption]

Peu d’intervention lors des mises bas

Les producteurs passent visiter le troupeau des femelles en fin de gestation deux fois par jour, puis reviennent voir comment se passent les vêlages une fois qu’ils ont commencés. « Nous intervenons le moins possible, mais nous utilisons le palan dès que les veaux mettent un peu trop de temps à sortir. » La prise de colostrum est vérifiée. « Nous trayons le colostrum à la main et utilisons une sonde œsophagienne si le veau n’a pas bu suffisamment, peu de temps après le vêlage. »

Primipares et leurs veaux : 48 heures en bâtiment

Les primipares sont laissées 48 h avec leur veau en stabulation, pour surveiller les débuts de lactation et favoriser la formation du couple mère-veau. « Les vaches sont directement remises en pâture, sur une parcelle différente des gestantes, si tout se passe bien. » Les éleveurs précisent que le choix du taureau compte pour que les vêlages se passent bien. « Nous allons le choisir dans les élevages vendeurs en privilégiant la finesse d’os et la docilité. Les vaches aussi sont sélectionnées sur la docilité. »

Une note d’engraissement de 2 à 2,5 en fin de gestation

La préparation au vêlage compte dans la réussite des naissances avec une alimentation centrée sur le pâturage et la paille les deux mois avant vêlage (les sevrages ont lieu en juillet – août). « Cette année, nous avons apporté plus de fourrages car les pâtures restent très sèches », témoignent les éleveurs qui visent une note d’engraissement de 2 à 2,5 en fin de gestation. Après vêlage, les vaches mangent généralement de l’herbe et du foin, puis sont rentrées en bâtiment de fin novembre à début avril. La ration hivernale est constituée d’enrubannage, de foin, de bouchons de maïs et de mélange céréalier aplati. Toute l’année, les femelles ont à leur disposition des seaux à lécher de minéraux (de marque TMCE). « Nous avons arrêté la production de céréales pour dédier l’ensemble de la SAU au troupeau de Blondes d’Aquitaine. »


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