Avec le retrait des néonicotinoïdes, il n’existe plus d’insecticide efficace en végétation contre le puceron vert. Le puceron vert (Myzus persicae) est considéré comme le vecteur de virus le plus efficace. Il est très fréquent et représente le plus grand enjeu dans les bassins de production de colza. L’analyse du Réseau de Surveillance biologique du territoire (RSBT) depuis 2010 a montré qu’en moyenne 40 % des parcelles de colza étaient porteuses de pucerons verts. Ce pourcentage fluctue selon les années et les régions. Résistance aux pyréthrinoïdes et au pyrimicarbe Le puceron vert est le seul des trois pucerons à manifester des résistances aux pyréthrinoïdes, depuis 1997, et au pyrimicarbe, depuis 2008. Avec le retrait des néonicotinoïdes (Proteus, Horeme V200…), il n’existe plus aujourd’hui de solution efficace à coup sûr en végétation pour lutter contre le puceron vert. En l’absence d’alternatives aux pyréthrinoïdes et à l’association pyréthrinoïde + pyrimicarbe (Karate K), des applications répétées de pyréthrinoïdes pourraient se pratiquer à mauvais escient en particulier pour chercher à lutter contre les pucerons verts. Cette piste est à proscrire car elle est contre-productive : le risque de réduire la régulation naturelle par les auxiliaires sans tuer les pucerons résistants a déjà été démontré. Du bon usage des variétés résistantes à la jaunisse Plusieurs variétés de colza(1) sont dotées d’une capacité à résister partiellement au virus de la jaunisse. Architect est celle qui a connu un essor significatif depuis son inscription en 2016. Terres Inovia et ses partenaires ont montré que, à la suite d’une infestation de pucerons, cette variété présente 10 fois moins de plantes atteintes par la jaunisse. La « charge virale » est aussi plus faible que pour une variété « classique » et dans les essais les plus fortement touchés, le rendement est significativement moins affecté sur Architect que sur…
Sans néonicotinoïdes, comment lutter contre les pucerons verts ?