La Chambre d’agriculture de Bretagne programme cet automne un cycle de formations concernant la problématique veaux et génisses.
Cela est dit et répété régulièrement : il y a, dans de nombreux élevages, des progrès techniques et économiques possibles sur la conduite du pré-troupeau. Les spécialistes parlent souvent des rendez-vous manqués des premiers mois de vie (retard de croissance, pathologies précoces) qui ne se rattrapent jamais ensuite et pénalisent le potentiel productif de la future laitière. Voilà pourquoi la Chambre d’agriculture de Bretagne remet les choses à plat en trois formations.
L’écornage au programme
La première étape, « Écorner facilement, efficacement et sans douleur », est organisée jeudi 8 novembre, dès 10 h, à la Station expérimentale de Trévarez (29) à destination des producteurs de lait, éleveurs de bovins viande et salariés agricoles. Objectifs : « Comprendre l’intérêt d’écorner le veau dès son jeune âge, choisir le matériel le plus approprié, adapter les moyens de contention, pratiquer l’écornage en maîtrisant la douleur pour l’animal », détaillent Gwénaël Tabart (GDS Bretagne) et Marylise Le Guénic (Crab) qui animeront la journée qui sera aussi rythmée par l’application des apports sur un cas concret.
Les repères d’une génisse bien élevée
La seconde étape s’intéressera à l’opportunité de « déléguer l’élevage des génisses laitières ». Ce sera 6 jeudi décembre à l’antenne de la Chambre d’agriculture à Loudéac, dès 10 h. L’occasion de revenir sur les questions incontournables à se poser avant de se lancer. « Quels sont les éléments à prendre en compte pour choisir d’opter pour cette prestation ou au contraire de se lancer à élever des jeunes animaux pour d’autres ? Quels sont les critères importants de mise en œuvre d’un contrat entre les deux parties ? Nous rappellerons aussi les repères techniques pour des génisses bien élevées et la formation sera ponctuée de témoignages et d’échanges avec un éleveur de génisses et un naisseur », explique Pascale Morin, conseillère lait à la Crab.
Pour Pascale Morin, les marges de progrès et les opportunités sont nombreuses sur la question pour assurer un cheptel de renouvellement de qualité, en maîtrisant ses coûts et ses conditions de travail. « Simplifier la phase lactée, choisir des rations simples pour assurer un bon développement des jeunes, avoir des repères pour faire pâturer ses génisses, y voir clair pour maîtriser le parasitisme à l’herbe, connaître le coût de production d’une génisse… » À cette occasion, les participants recevront le guide « Réussir l’élevage des génisses laitières, de la naissance au vêlage ».