Des essais ont permis de démontrer que certaines données intervenant sur la vigueur de l’agneau à la mise bas sont liées à la génétique. Avec un profil d’élevage qui change, des cheptels plus importants et moins de main-d’œuvre, la demande se porte sur des brebis plus autonomes autour de la mise bas, présentant des agneaux vigoureux dès la naissance pour limiter les interventions de l’éleveur et la mortalité des agneaux. Jusqu’à présent, cette mortalité est enregistrée et comprise dans l’index maternel des brebis. « Mais ce caractère se transmet peu, avec une héritabilité à 5 %. L’idée est donc de trouver un autre caractère plus efficace en termes de sélection », présente Agathe Cheyre, de l’Institut de l’Élevage, lors d’une conférence ovine organisée par Inn’Ovin Grand Ouest, vendredi 14 septembre, au Space, à Rennes (35). 16 000 agneaux phénotypés Un suivi de troupeaux en Écosse a permis de noter le comportement des agneaux et de leurs mères lors des mises bas et d’établir une grille de notation sur des critères de facilité de naissance, d’activité des agneaux dans les 5 premières minutes de vie, de facilité de tétée, ainsi que de la mortalité et de poids à la naissance. Depuis trois ans, cette grille a été adaptée pour permettre d’enregistrer ces données en élevage, en France. 16 000 agneaux vendéens et Rouge de l’Ouest ont ainsi été phénotypés. Il en ressort que 80 % des mises bas se font sans aide. Seules 1 % des naissances requièrent une intervention obligatoire de l’éleveur. Dans les autres cas, c’est plus par sécurité et pour se rassurer ou pour l’organisation du travail (mise bas en soirée) que l’aide est enregistrée. Le degré d’intervention est propre à chaque éleveur et varie fortement d’un élevage à l’autre. Pas facile ainsi de séparer l’impact génétique des pratiques……
Une indexation prochaine sur la vigueur de l’agneau