300 ha de betteraves récoltés par l’ETA Corbes

 - Illustration 300 ha de betteraves récoltés par l’ETA Corbes
De gauche à droite : Gérard Corbes, Didier Honoré, Christian Loret (autre éleveur utilisateur) et Jean-Yves Honoré, devant la nouvelle arracheuse.
L’ETA Corbes, basée à Sens-de-Bretagne, a fortement développé son activité « betteraves », répondant à une attente locale des éleveurs. La prestation mécanisée simplifie la gestion de ce fourrage tant apprécié des ruminants.

« Nous voulions apporter de la betterave dans la ration de nos vaches », retrace Gérard Corbes, dont l’entreprise de travaux agricoles est adossée à un élevage laitier tenu par sa femme Céline et sa fille Paulette. Sur l’ETA, Gérard Corbes a été rejoint par son fils il y a une dizaine d’années. « Il y a trois ans, nous avons organisé une réunion avec nos clients pour voir si d’autres éleveurs pouvaient être intéressés par la betterave. Cela s’est montré très concluant », poursuit-il. « La première année, en 2016, nous avons arraché 80 ha. »

Une nouvelle arracheuse avec chenilles et disques

Après 200 ha l’an passé, l’entreprise devrait récolter 300 ha en 2018. Pour faire face à cette croissance d’activité, une nouvelle arracheuse (Grimme) a été acquise cette année. « Au départ de l’activité, nous utilisions une automotrice sans stockage. La 2e année, nous l’avons changée pour acquérir une arracheuse Holmer qui est équipée d’une trémie de 18 tonnes. Plus besoin de remorque à l’intérieur du champ… »

La nouvelle arracheuse Grimme possède en plus des chenilles qui permettent de ramasser les betteraves en conditions difficiles, sachant que les récoltes s’étalent de mi-octobre à fin novembre. « De plus, les betteraves sont récoltées en passant entre deux disques qui permettent de limiter le bourrage », montre l’entrepreneur. Pour récolter un hectare, il faut compter entre 1 heure et 1 heure et quart. « La barre de coupe à l’avant rase les feuilles sur six rangs. Les betteraves sont chargées dans la machine puis transportées par remorque jusqu’aux élevages où elles sont stockées à plat. En cas de fortes gelées, elles sont protégées par un paillage ou un filet qui permet leur respiration. »

[caption id= »attachment_37684″ align= »aligncenter » width= »720″]Les récoltes réalisées par l’ETA s’étalent de mi-octobre à fin novembre. Les récoltes réalisées par l’ETA s’étalent de mi-octobre à fin novembre.[/caption]

Semis, désherbage, récolte

L’ETA propose une prestation complète aux agriculteurs de son secteur : semis, désherbage, récolte (seule la semence est à la charge des producteurs). « Cette année, les rendements se situent autour de 100 t/ha, contre 120 t/ha l’an passé, mais les taux de matière sèche vont grimper, sans doute autour de 18 – 19 %, contre 13 à 16 % en 2017. » La betterave est un fourrage concentré en énergie et riche sur le plan nutritionnel. Elle permet de diversifier les rations comme les rotations. « Poussant tard, elle garantit des rendements chaque année. »

Des vaches en forme

Pour la 3e année consécutive, le Gaec Honoré à Andouillé-Neuville (35) fait appel à l’ETA Corbes pour la prestation complète de production de betteraves. Une culture qui est implantée en partenariat avec une autre exploitation, une année chez l’un, l’autre année chez l’autre. « Sur cette campagne, nous avons semé 2,5 ha. Nous en garderons 1,5 ha pour nous », souligne Didier Honoré, associé avec son frère Jean-Yves et sa sœur Valérie sur un élevage de 90 Holstein. « Depuis que nous utilisons la betterave, nous avons moins de problèmes de santé sur le troupeau et les taux se sont améliorés ». Apportées à hauteur de 10 kg brut/vache (de novembre à mars), elles complètent la ration d’hiver d’ensilage d’herbe et de maïs.


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