C’est une méthode alternative surprenante pour nous Français que défend Léa Trampenau, installée dans le Nord de l’Allemagne, près de Hambourg. Lors de ses études, elle a travaillé sur les techniques permettant de réduire la peur des bovins avant leur mise à mort. Aujourd’hui, elle agit pour un abattage à la ferme, et surtout « le tir à balles au pâturage, dans le troupeau, qui permet le mieux de limiter le stress des animaux. Mais il faut savoir bien tirer. Les éleveurs qui le pratiquent doivent avoir un permis de port d’armes », détaille Léa Trampenau.
Commercialisation de caissons d’abattage et restaurants
Dans sa société (Innovative Schlachtsysteme), elle commercialise des caissons d’abattage équipés d’un treuil. Elle gère aussi un « food-truck » où elle commercialise des hamburgers avec la viande des animaux abattus à la ferme. « J’ai créé en plus, depuis un an, un restaurant avec ce type de viande. Sur la carte, je donne des informations sur le lieu de production, l’abattage… J’achète les carcasses entières aux éleveurs. Les plats sont certes commercialisés à un prix plus élevé, mais des gens font ce choix de consommation. Certains se remettent même à manger de la viande ! »
En France, les démarches s’orientent davantage vers de la contention plus un étourdissement au matador avant saignée : ce qui serait sans doute plus en phase avec les attentes des citoyens. Léa Trampenau conseille aux éleveurs intéressés par l’abattage à la ferme de chercher le dialogue avec les services vétérinaires. « Ils ont très peu d’expérience par rapport à ces pratiques et une grande responsabilité… ».