Neuf yaourts Ty Lipous sur dix sont vendus en GMS. « Nos livraisons vont de Saint-Pol-de-Léon (29) à Lamballe (22) et Rostrenen (22) au sud », détaille Yann Chéritel, éleveur à Moustéru (près de Guingamp). « Avec la transformation à la ferme, nous sommes désormais au contact direct des clients finaux. » Lors d’animations en magasin, le jeune homme note combien le consommateur s’intéresse « à la façon de faire ». L’un de ses meilleurs arguments est d’avancer que ses vaches passent 10 mois par an dans les prés. « Comme beaucoup de Bretons, nous faisons mieux que les 180 jours à l’herbe sur lesquels communiquent les Hollandais depuis un moment. »
Les réseaux sociaux sont aussi un moyen d’échange avec la société. « Nous publions une ou deux informations intéressantes par semaine concernant l’élevage ou la transformation. En retour, nous recevons des dizaines de messages par semaine. Dernièrement, l’annonce de la baisse du taux de sucre de nos produits a fait un buzz. »
Mieux, le public a accès à la ferme les vendredis pour l’ouverture de la boutique sur place. Et les premiers mercredis du mois pour la « traite ouverte » qui fonctionne bien. « Au départ, nous nous disions qu’il n’y avait rien à voir chez nous. Pas de robot, pas de bâtiment moderne… Mais les gens s’intéressent à des choses simples, découvrent les odeurs ou la traite », explique Yann Chéritel. « Certains trouvent triste que les veaux soient en case, symbole d’un public de plus en plus déconnecté mais sensible au bien-être animal. »