Ravageur secondaire du colza contre lequel il n’existe aucun moyen de lutte, la mouche du chou est fréquemment observée dans l’ouest de la France. Le 3e vol qui a donné lieu à des pontes sur les colzas s’est sans doute manifesté de façon plus répandue et synchrone par rapport au stade de la culture. La pression est très inféodée à la parcelle. Un diagnostic de l’état des pivots est conseillé.
Les petites plantes au stade antérieur à B5 (pivot pas suffisamment lignifié) et d’une façon générale, les levées précoces sont plus fréquemment touchées. Les stades B3 à B5 sont appréciés des femelles pour la ponte. Les pontes et taux de survie des œufs sont théoriquement plus élevés en sols léger et sableux qu’en sols argileux.
Le plus souvent, les galeries restent superficielles et le pivot cicatrise avant l’hiver, ce qui ne gêne pas la plante outre mesure, même si elle peut paraître affaiblie. En conditions difficiles, les plantes très atteintes deviennent rouges ou violacées, flétrissent et disparaissent plus ou moins rapidement. Dans ces cas, inévitablement, le couvert s’éclaircit progressivement.
Les dommages peuvent être aggravés par certains facteurs comme la forte pression directe exercée par les pucerons, la présence de petits colzas dans les couverts hétérogènes, le manque d’eau ou la fragilité des systèmes racinaires. Certains régulateurs appliqués en conditions très poussantes ont pu également exacerber la perception de plantes stressées ces derniers temps.
Source : Terres Inovia