« L’agriculture évolue. Il faut savoir sortir de sa production d’origine », ont souligné les cédants et repreneurs, lors de la rencontre « transmission » mardi à Rennes (35). « Aujourd’hui, il y a une installation pour trois départs. Les porteurs de projets ont près de 30 ans en moyenne, sont pour 24 % des femmes, 37 % hors cadre familial et 31 % d’origine non agricole », a chiffré Annette Hurault, de la Chambre d’agriculture, lors d’une des 4 rencontres sur la transmission organisée cette semaine en Bretagne. « Si les premières réflexions doivent commencer 10 ans avant la transmission, 3 ans avant, il est temps de lancer la recherche d’un repreneur, de faire évaluer son exploitation et d’associer les propriétaires au projet de cession. » Préparation sentimentale et économique Pour Michel et Monique Vissault qui ont cédé leur exploitation en février 2018, la transmission a été très rapide : 7 mois. « Mais nous avions commencé à réfléchir concrètement début 2016. Avant la parution de l’offre dans le RDI (Répertoire départ installation) en mai 2017, nous avions chiffré le montant de la reprise. Il nous a été demandé rapidement. » Leur repreneur Cédric Paris s’est de suite projeté sur le site d’exploitation. « J’ai poursuivi l’activité en poulets de Janzé que j’ai passée en bio. Et j’ai aménagé des bâtiments bovins pour un nouvel atelier de chèvres laitières bio », détaille le jeune installé, fils d’agriculteur mais ayant travaillé dans l’informatique pendant 15 ans. Création d’un atelier laitier Intéressé par la production laitière, Louis Juste, 26 ans, a repris une exploitation de 400 places de veaux de boucherie et 32 ha de SAU à Saint-Gilles (35). « Je recherchais dans l’ouest de Rennes. J’avais une idée des revenus que je souhaitais et des limites de remboursements de prêts….
« Croire aux projets des jeunes »