De prix de légumes basés sur le coût de revient

De gauche à droite : Dominique Boutouiller, maraîcher à Plougonver (22), Maëla Peden, conseillère maraîchage au Gab 56, Sylvain Seraine, adjoint technique à l’Esat et Lise Allain, du Gab 56. - Illustration De prix de légumes basés sur le coût de revient
De gauche à droite : Dominique Boutouiller, maraîcher à Plougonver (22), Maëla Peden, conseillère maraîchage au Gab 56, Sylvain Seraine, adjoint technique à l’Esat et Lise Allain, du Gab 56.

La journée ferme ouverte de l’Esat Armor et Argoat de Caudan (56) a été l’occasion de réfléchir à la fixation des prix des légumes en maraîchage biologique. Pour Lise Allain, coordinatrice du pôle Territoire et promotion de la bio au Gab 56, la fixation du prix en maraîchage se réalise « de façon descendante, en fonction des prix des concurrents. Une attitude malheureusement fréquente chez de nombreux agriculteurs. L’approche ascendante est à l’inverse basée sur le coût de revient. Cependant, elle est peu appliquée : sur les 630 producteurs maraîchers biologiques que compte le Morbihan, seulement 6 ont été formés à cette approche ». Abandon des prix du marché La formation permet de gagner en autonomie et de rémunérer le temps passé à produire, comme l’a démontré Dominique Boutouiller, maraîcher installé à Plongonver (22), lors d’une journée porte ouverte organisée par le Gab 56 et Lorient Agglomération à l’Esat de Caudan (56). Pour l’agriculteur, ce sont sans doute les prix qui ne sont pas assez rémunérateurs qui freinent à l’installation et qui font que la filière ne parvient pas à satisfaire les demandes des volumes en bio. « Moi aussi, pour la fixation du prix de vente de mes légumes, je me suis dans un premier temps calé sur les prix de marché. Mais après avoir suivi la formation ‘Construire des prix de vente rémunérateurs’, j’ai changé la manière de commercialiser mes produits. » Cette formation lui a appris à refuser de livrer certaines marchandises aux magasins spécialisés quand on lui proposait un prix d’achat ne correspondant pas à son coût de revient. Choix des cultures selon le coût de revient Le Costarmoricain compte désormais ses heures de travail et analyse les cultures selon leur rentabilité. Chaque espèce produite sur sa ferme a en effet fait l’objet d’un calcul du…

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