La question des versements sur vos contrats d’épargne retraite se pose pour 2018 et pour 2019 si la clause anti-abus est applicable. Par épargne retraite, il faut entendre les dispositifs suivants : – Le PERP, Plan d’épargne retraite populaire, ouvert à tous ; – Les versements individuels et facultatifs faits sur un Article 83, mécanisme de retraite supplémentaire mis en place par l’entreprise pour ses salariés ; les versements obligatoires, directement déduits du salaire brut, ne sont pas concernés ; – La Préfon des fonctionnaires, le CRH des hospitaliers et le COREM géré par une union de mutuelle. On y fait des versements, déductibles fiscalement, dans le but de se constituer une rente viagère pour la retraite. Ne sont pas concernés les versements faits sur un contrat Madelin car ils sont déductibles du revenu professionnel et non du revenu global. Faut-il verser en 2018 ? L’effet de levier fiscal est fonction du taux marginal d’imposition, celui applicable à la partie supérieure du revenu. L’optimisation fiscale est souvent un élément déterminant pour décider d’immobiliser de l’épargne à long terme. En l’absence de revenus exceptionnels en 2018, les charges déductibles dont l’épargne retraite, n’auront aucun effet car l’impôt restant après imputation du CIMR (Crédit d’impôt pour la modernisation du recouvrement) sera nul. En présence de revenus exceptionnels, les charges déductibles réduiront l’impôt dû sur ces revenus ; mais, l’effet de levier sera minime du fait de la formule de calcul du CIMR. Sort des versements faits en 2019 Pour éviter que les contribuables décalent leurs versements à l’an prochain, le législateur a prévu d’en limiter la déductibilité. Les versements faits en 2019 ne seront déductibles qu’à hauteur de la moyenne des primes versées en 2018 et en 2019 si : – La cotisation 2018 est inférieure à celle de 2019 ; – Et si…
Faut-il faire un versement complémentaire en 2018 vers l’épargne retraite ?