Les charrues déchaumeuses sont aussi utilisables en cultures légumières. Elles offrent l’avantage d’enfouir les résidus de culture tout en limitant la profondeur de travail du sol. Le labour a pour avantage de laisser un sol nu, favorable à la plantation ou au semis de la culture. Il possède toutefois l’inconvénient de bouleverser en profondeur la structure du sol, et de favoriser l’érosion de celui-ci. À cela s’ajoute la suppression à venir du glyphosate, « ce sont des questions récurrentes des producteurs », confie Sylvain Le Floc’h, animateur agro-bassin versant à la Chambre régionale d’agriculture. Pour répondre à ces interrogations, la charrue déchaumeuse peut être une alternative, car « elle ne bouscule pas autant le sol que le labour ». [caption id= »attachment_37752″ align= »aligncenter » width= »720″] Chez le constructeur Castillon, la pression de la sécurité des versoirs est réglable depuis la cabine.[/caption] Le travail moins profond est plus économe « Beaucoup de producteurs sont passés d’un travail du sol simplifié à l’utilisation du déchaumeur. Mais en utilisant ce type de matériel, certaines tiges d’adventices peuvent rester en surface et repartir », ajoute Jean-Marc Roussel, animateur à la FDCuma des Côtes d’Armor, lors d’une démonstration de charrues déchaumeuses, à Plouguiel (22), sur les terres de Pol Loutrage. Cette démonstration, organisée par la Chambre d’agriculture et le syndicat des bassins versants du Jaudy-Guindy-Bizien, se déroulait sur une parcelle de brocolis. La charrue déchaumeuse assure toujours ce travail de retournement, mais en restant sur l’horizon 10-15 cm. « Pourquoi labourer profondément si c’est pour implanter une graine à quelques centimètres de profondeur ? », questionne l’animateur, qui ajoute que « moins on travaille profond, plus on est économe en carburant ». Pour être efficaces, les charrues déchaumeuses demandent un nombre de corps plus important, ainsi que des versoirs plus cylindriques pour verser correctement la terre. Enfouir au fond…

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