Les lignes de production de Gélagri, à Loudéac (22), s’adaptent à la demande, et surgèlent des légumes biologiques bretons. Rencontre avec un producteur en conversion. La création d’une division dédiée à l’agriculture biologique chez Triskalia illustre un virage pris par la coopérative. Les outils industriels n’échappent pas à ces conversions, c’est le cas des lignes de l’usine de Loudéac (22), qui accueillent une fois par semaine des choux-fleurs cultivés sur la région Bretagne. Frédéric Kerhervé fait partie de ces producteurs de légumes qui ont choisi de passer à un mode de production biologique. « Les produits biologiques étaient réservés à des consommateurs aisés, c’est aujourd’hui une alimentation qui se démocratise. Il ne faut pas ignorer ce que veut le consommateur », pense l’agriculteur actuellement en conversion et basé à Moëlan-sur-Mer (29). Une variété adaptée Une partie de la sole de l’exploitation est cultivée en chou-fleur. Lors de la récolte, une machine spécifique vient éclater les pommes pour transformer le légume en fleurette. « La variété Giewont est très adaptée à la surgélation, car la couronne de feuilles est très couvrante sur la pomme, qui reste blanche. Les différentes étapes de lavage ont tendance à accentuer les couleurs des légumes, c’est pourquoi il nous faut une pomme très claire au départ », explique Julien Prat, responsable des légumes industrie chez Triskalia. Une fois coupée, la pomme est posée sur le tapis de la machine, afin de la faire passer dans l’étrogneuse. Le trognon reste au champ, apportant ainsi au passage de la matière organique au sol. Cette récolte semi-mécanisée est adaptée à l’industrie, les coûts de transport sont limités, et la production arrive à l’usine pour aller directement dans l’atelier de lavage, puis en surgélation. Si cinq machines de récolte sont actuellement en fonctionnement pour une campagne qui se terminera à…
La fleurette est façonnée au champ