La culture de salade 4e gamme, très technique, requiert une approche fine du désherbage. Des producteurs du Finistère ont choisi de diminuer les intrants en formant un groupe Dephy. La culture de salade en 4e gamme nécessite entre autres une exigeante surveillance vis-à-vis des adventices. Christian Stéphan, producteur à Sibiril (29), répond à un cahier des charges particulier, ses salades étant transformées pour la sandwicherie. Mais le producteur finistérien ne s’est pas arrêté à ces conditions de production : il s’est lancé dans une démarche visant à réduire l’utilisation de solutions chimiques, par un groupe Dephy rassemblant une dizaine de producteurs, épaulés par la Chambre d’agriculture, en partenariat avec le Caté et la Sica. L’objectif final à 2020 est de diminuer l’IFT (indice de fréquence de traitement) moyen de 27 %. Les discussions techniques sont allées de bon train entre ces producteurs, pour échanger sur les pratiques, comme les seuils de déclenchement de pulvérisation ou leur positionnement. Et les résultats ne se sont pas fait attendre : sur les salades de printemps, l’IFT a fortement baissé en protection fongicide et diminué en insecticide. Parallèlement, le recours à des solutions de bio-contrôle est en progression. Ces bons résultats ont été rendus possibles notamment par des meilleurs positionnements d’anti-mildiou, une suppression des anti-botrytis, ou une meilleure appréhension du risque noctuelle. Pour le volet désherbage, Christian Stéphan a recours à un itinéraire technique mécanique précis, qui utilise des outils spécifiques sur ses cultures de salade. « Il est évident que moins les adventices montent en graine, moins il y aura de salissement ». Une bineuse automatique sur salade « Nous n’avons rien inventé en binage », explique-t-il, se souvenant que son père binait déjà avec des chevaux. Depuis, la technologie s’est embarquée dans les tracteurs, le producteur s’est équipé d’un guidage GPS depuis 2…
La réduction des intrants est un défi