Le constructeur Kemper développe un bec équipé de broyeurs qui pulvérisent les résidus de récolte après ensilage.
Pour limiter la prolifération de la pyrale du maïs d’une année sur l’autre, le constructeur Kemper, filiale de John Deere, développe un bec équipé de broyeurs, sur une base « 460 Plus » à grosse toupie. Ici, pas question d’un broyage fin, les barres en rotation éclatent les cannes au sol, à condition d’être bien alignées sur les rangs. Les résidus ainsi en panache sur le sol ne permettent plus à la larve de pyrale d’avoir le gîte et le couvert pour l’hiver. La méthode pourrait donc être efficace pour des rotations de maïs sur maïs. Elle présente 2 avantages évidents : une économie, avec la suppression du passage du broyeur après récolte ; et une meilleure efficacité car les cannes sont explosées au sol avant le passage des roues de l’ensileuse et des tracteurs suiveurs. À terme, la firme vise 100 % de destruction.
[caption id= »attachment_37638″ align= »aligncenter » width= »720″] Les cannes pulvérisées n’offrent plus le gîte et le couvert aux larves de pyrales.[/caption]
Techniquement, les barres rotatives situées, logiquement, derrière les toupies du bec, disposent d’une sécurité mécanique en cas de contact avec une pierre trop imposante. Chaque broyeur est monté sur une suspension pneumatique avec un pression variable de 1 à 3 bars. Il est donc nécessaire d’équiper l’ensileuse d’un compresseur. Sur un relief bosselé, le conducteur pourra appliquer une pression moindre pour ne pas endommager l’outil. En cas de marche-arrière, les 8 éléments du bec se soulèvent afin de ne pas bloquer la manœuvre. De nombreuses améliorations devraient encore voir le jour sur cette présérie L’heure est encore aux tests sur l’année 2019 avant une commercialisation en 2020.
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