Comme une dizaine de producteurs morbihannais, David Christien teste la culture du colza sur sa ferme de 90 hectares en grandes cultures, à Cléguer. La valorisation en bio est intéressante. 700 € par tonne au minimum. La culture de colza vaut bien quelques efforts, même si elle est compliquée à mener. Seulement 700 hectares sont cultivés chaque année en Bretagne. Un constat qui n’ a pas découragé quelques producteurs locaux dont David Christien, installé en 2016 à la suite de ses parents, producteurs conventionnels. Il a converti la ferme, dès son arrivée. Cette année, il a semé une parcelle de colza, dans le cadre d’un essai suivi par le Groupement des agriculteurs biologiques (Gab). « C’est une culture qui s’intègre bien dans la rotation. Elle apporte de l’azote à la culture suivante (céréale) et sa valorisation est intéressante ». Seul bémol, elle ne peut pas s’implanter dans des parcelles prévues pour les haricots, également produits sur la ferme (problématique du schlérotinia). La parcelle est observée par les techniciens du Gab. « Les essais répartis sur l’ensemble du territoire doivent nous permettre d’améliorer l’itinéraire technique pour l’année prochaine », explique Céline Rolland. Semer tôt, à 4 kg/ha Chez David Christien, la parcelle a produit de la féverole en 2017 puis du blé, semé en association avec du trèfle blanc en 2018. Après moisson, deux passages (disques puis rota) ont été réalisés le même jour, après apport de 5 tonnes/ ha de fientes de volailles, sur le trèfle blanc. Deux passages d’outils à ailettes ont été effectués à deux semaines d’intervalle pour scalper les vivaces (peu nombreuses). Un labour, 15 jours avant le semis, puis un rota-labour le jour du semis ont achevé la préparation du sol. « J’ai semé le 20 septembre à la volée (puis herse étrille et rouleau). C’était tardif mais comme je m’étais…
Le colza s’essaie à la bio