« Notre travail a un prix »

Les responsables de la FDSEA 22 dénoncent un prix de vente du lait bio inférieur à celui du lait conventionnel. - Illustration « Notre travail a un prix »
Les responsables de la FDSEA 22 dénoncent un prix de vente du lait bio inférieur à celui du lait conventionnel.
La FDSEA et les JA des Côtes d’Armor ont manifesté mercredi 14 novembre dans un supermarché de Langueux pour dénoncer la multiplication des promotions qui mettent à mal le revenu des producteurs.

Mercredi 14 novembre, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs 22, se sont mobilisés pour mener une action au centre commercial Carrefour à Langueux contre le manque d’engagement des distributeurs qui assomment le travail des producteurs à coup de promotions.

Aucun changement chez les distributeurs

« Chaque jour nos boîtes aux lettres sont inondées de prospectus proposant des braderies de nos produits en magasin », lance Didier Lucas, président de la FDSEA 22. Dans l’ensemble des filières, les promotions mettent le revenu des producteurs sur la sellette. Jean-Marc Lohier, président de la section lait de la FDSEA 22 prend l’exemple du lait : « Les promotions sur les produits laitiers ne sont pas acceptables dans la conjoncture actuelle. Nous trouvons du lait bio à 0,87 €/L alors que le conventionnel est à 0,99 €/L. Le consommateur ne peut pas se rendre compte du vrai prix du conventionnel quand on lui propose du bio moins cher. »

Didier Lucas enchaîne : « En porc, la hausse du prix de l’aliment (25 à 30 €/ tonne) éloigne encore plus l’éleveur d’un prix rémunérateur qui devrait avoisiner les 1,37 €/kg. Or, aujourd’hui il se situe entre 0,10 et 0,15€/kg en dessous du prix d’équilibre. En viande bovine, le prix rémunérateur des producteurs avoisine 4,5 €/kg, alors que le prix du marché, lui se situe autour de 3,5 €/kg. » Les responsables syndicaux souhaitent rappeler à l’ensemble des distributeurs que les efforts des producteurs devaient créer de la valeur pour la filière et ils ne constatent qu’une dévalorisation d’un savoir-faire dans un contexte qui est déjà̀ très difficile. « Aujourd’hui, les acteurs de la distribution prônent une commercialisation de produits de qualité qui rémunèrent les producteurs. Et pourtant, la profession agricole n’observe aucun changement dans les engagements envers les producteurs, mais uniquement des promesses faites aux consommateurs », terminent les deux responsables.


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