Triskalia a organisé une journée dédiée à l’agriculture de conservation. Au programme : témoignage d’un producteur qui a abandonné le labour, et visite d’une parcelle d’essai de dérobée et de couverts végétaux. « Plus on labourait profond, mieux c’était », résume Philippe Marchand, agriculteur installé à Éréac (22), lors d’une formation sur l’agriculture de conservation, organisée par Triskalia. Ce travail profond entraîne des problèmes de portance, les épandages de matières organiques deviennent compliqués. Il décide, il y a 10 ans, de se passer du labour et repense ses techniques d’implantation de culture. Depuis l’introduction de ces pratiques, le producteur a remarqué une meilleure portance, mais reste tout de même vigilant à l’état des parcelles. « Je renonce parfois à épandre mon fumier ou mon lisier si les conditions ne sont pas bonnes au sortir de l’hiver ». Un fractionnement des chantiers qui rappelle que ce sont les sols qui commandent. Produisant du lait et du porc, l’agriculteur a souhaité en abandonnant la charrue devenir plus autonome au travail. « Le but est d’être capable de travailler sans main-d’œuvre. J’ai par exemple semé cette année 40 ha de céréale en 4 jours ». Cette transition vers des techniques culturales simplifiées a été rendue possible par la mise en place de couverts végétaux ou de dérobées. Un mélange avoine/vesce Après la moisson, les repousses de céréales et les adventices présentes sont détruites grâce à une pulvérisation de glyphosate, à très petite dose. « J’utilise 0,4 L/ha de désherbant total en jouant sur le pH de la bouillie herbicide, qui est acidifiée par du sulfate d’ammoniaque. C’est très efficace sur graminées ». Un mélange avoine/vesce est ensuite semé, car « il n’est pas cher et est facile à implanter ». Un passage de canadien précède le passage du semoir en ligne à disque. « Je…
Un couvert économique et facile à semer