Rencontre avec des légumiers biologiques qui ont fait le choix de produire une partie de leurs plants de chou-fleur, avec à la clé une couverture plus rapide des sols. Le chou-fleur est la culture principale de Jean-Paul et Yann Bohic, producteurs de légumes installés à Henvic (29). « Je n’ai pas utilisé de fertilisants du commerce depuis 30 ans », note Jean-Paul Bohic. Une gestion fine des cultures le conduit à faire l’impasse sur ces intrants, la fertilisation azotée étant assurée par des apports de fumier. L’arrachis contre les chénopodes Plantés à 14 000 plants / ha, les choux-fleurs biologiques sont récoltés en calibre moyen, choix de production de la ferme familiale, ainsi que de Biobreizh, organisation de producteurs qui regroupe une soixantaine d’adhérents. Irriguées avant la plantation si les conditions sont sèches, les parcelles reçoivent des plants de choux issus de mini-mottes, mais aussi de production d’arrachis de l’EARL. Si les rendements des cultures biologiques des producteurs sont similaires à celles de leurs voisins conventionnels, les terrains cultivés sont lourds et riches en quartz, qui « usent très fortement les outils ». Les producteurs jouent alors sur les rotations des cultures, comme « le céleri, avec de nombreuses racines profondes, qui aide ensuite les artichauts à se développer ». Les 40 hectares que compte la ferme en production de chou-fleur sont implantés pour 1/3 en mini-mottes achetées. Pour les 2/3 restants, les plants sont produits dans la pépinière d’1 hectare, bâchée contre les attaques de mouche. « Le chénopode est plus présent sur les choux-fleurs issus de mini-mottes », observe Jean-Paul Bohic. Les plants élevés sur la ferme recouvrent plus rapidement ces adventices, le chénopode étant une espèce indésirable montant très rapidement au-dessus de la culture. Situées en zone littorale, les terres de l’EARL Bohic bénéficient enfin d’une aide…
Une pépinière sur l’exploitation pour des plants plus couvrants