Adapter les variétés de maïs fourrage à la ration

La variété LG 31.259 présente une belle programmation d’épis à la récolte. - Illustration Adapter les variétés de maïs fourrage à la ration
La variété LG 31.259 présente une belle programmation d’épis à la récolte.
Romain et Benjamin Tréguer, éleveurs laitiers à Milizac (29), ont décidé de repenser la ration des vaches laitières pour devenir plus autonomes en protéines. Cela s’est accompagné d’un changement de profil et d’indice de maïs. Explications…

C’est en 2012 que le virage vers plus d’autonomie protéique s’est opéré au Gaec Tréguer, à Milizac. Romain et Benjamin Tréguer accompagnent ce virage d’investissement en matériel et surtout d’une révision du profil des variétés de fourrages ensemencées. De plus, l’accès au pâturage étant limité à 20 ares/VL et le chargement élevé (plus de 2 UGB/ha), ils ont choisi de se tourner vers l’affouragement en vert dans un système intensif.

Affouragement 9 mois sur 12

Pour passer de la ration à dominance maïs d’avant 2012 (18 kg MS maïs ensilage / animal / jour) à la ration actuelle (en moyenne 10 kg), les éleveurs ont débuté par un affouragement avec du colza fourrager en période hivernale. Depuis l’investissement dans une remorque distributrice en 2015, l’affouragement est réalisé 9 mois de l’année : colza fourrager en hiver, mélange de RGA, trèfle blanc et trèfle violet en été. La part de maïs ensilage est réduite à 11 kg en hiver et 8 en été. Au printemps, la ration est uniquement composée d’herbe pâturée.

L’herbe pâturée, l’ensilage d’herbe et le colza fourrager apportent une quantité de fibres et de protéines importante dans la ration. C’est pourquoi les éleveurs recherchent des maïs riches en amidon, afin d’équilibrer la ration à un haut niveau énergétique. Depuis 3 ans, les 40 hectares de maïs fourrage sont semés avec des variétés typées « énergie amidon ». En plus du changement de profil du maïs, les éleveurs ont choisi de baisser de 10 à 20 points l’indice des variétés. Des indices 250-260 sont utilisés pour atteindre tous les ans l’objectif de 32 à 33 % de matière sèche à la récolte, quelles que soient les conditions climatiques de l’année. Cela permet de récolter plus tôt et de libérer rapidement les terres pour des semis de fourragères ou de céréales en bonnes conditions.

[caption id= »attachment_38228″ align= »aligncenter » width= »720″]Les éleveurs ont commencé par un affouragement de colza fourrager en hiver. Aujourd’hui la ration comporte également un mélange de RGA, trèfle blanc et trèfle violet en été. Les éleveurs ont commencé par un affouragement de colza fourrager en hiver. Aujourd’hui la ration comporte également un mélange de RGA, trèfle blanc et trèfle violet en été.[/caption]

Choisir une variété de maïs riche en amidon

Pour les semis de 2018, Romain et Benjamin Tréguer ont choisi d’implanter la variété LG 31.259 proposée par leur technicien Triskalia. Les éleveurs ont noté la bonne vigueur au départ de la variété et le bon profil de résistance aux maladies notamment l’helminthosporiose. La bonne vigueur au départ est essentielle dans la rotation avec beaucoup de pâtures et permet de sécuriser l’émergence du maïs notamment en l’absence de traitement « Sonido ». À la récolte, les pieds de maïs présentaient une belle programmation d’épi et du gabarit. Grâce à ses fibres digestibles, cette variété est bien valorisée par les vaches laitières, sa teneur en amidon apporte l’énergie nécessaire pour les fermentations ruminales et pour couvrir les forts besoins en lactation.
Le changement de ration a eu un réel impact économique au Gaec Tréguer. Le coût alimentaire est identique à celui de 2012 (80€/1000 L). Cependant la production laitière a augmenté de 2 300 litres/VL. Ceci est principalement dû à une meilleure valorisation des fourrages de l’exploitation et en adaptant le profil des variétés de maïs à la ration. L’utilisation de variétés performantes et adaptées permet de gagner en efficience et en rentabilité.

[box type= »shadow » align= » » class= » » width= » »]Le Gaec Tréguer en chiffres :
100 ha de SAU, dont : 40 ha en maïs fourrage, 45 ha en pâture, 5 ha en prairie de fauche, 10 ha de céréales
120 vaches laitières production annuelle de 1 100 000 litres de lait moyenne d’étable à 9 300 L/vache
41 TB et 34 TP. [/box]

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