Avec un taux de croisement industriel en hausse en Montbéliarde, la génétique en race pure se concentre davantage. Le revers de la médaille pourrait être une baisse de variabilité génétique. Entre 2010 et 2015, les IAP (inséminations animales premières) en races à viande sur les vaches laitières ont augmenté de 17 %. Une hausse qui s’est faite en parallèle d’une plus grande utilisation de semence sexée. « Mixte et bénéficiant d’une bonne aptitude au vêlage, la Montbéliarde est impactée par cette tendance », a souligné Emmanuel Rolin, de Montbéliarde Association (OS de la race), lors de l’assemblée générale du syndicat Montbéliarde 35, le mardi 20 novembre. La Charolaise convient bien Plus marqué dans le Centre et en Rhône-Alpes, le croisement industriel est loin d’être marginal et progresse même en Bretagne. « La race charolaise est la plus utilisée sur les vaches Montbéliardes : concernant 76 % des croisements en 2010 et 61 % en 2017. Entre ces deux années, la Blanc bleu est passée d’une représentation de 12 % à 28 %. Sur les génisses, la Limousine régresse, passant de 56 % à 44 %. La part de Charolaise progresse de 32 à 42 % et la race Inra 95, de 4 à 7 %. Ces races permettent des veaux croisés mieux conformés et mieux vendus. » Difficultés de vente des génisses Sur 2010 et 2017, le niveau génétique des vaches en croisement est inférieur à celui des vaches en race pure. La différence de niveau génétique est surtout marquée en lait, morphologie, vitesse de traite et un peu moins en cellules. Il n’y a pas de différence pour les taux. « Avec l’augmentation du taux de croisement entre 2010 et 2017, certaines « bonnes » vaches sont inséminées en viande. » La génétique se concentre sur un effectif moindre de vaches en race…
Davantage de croisement viande en Montbéliarde