Lors des rencontres nutritions de BCEL Ouest : le maïs ensilage est analysé. Cette année, les fourrages sont plus pauvres en matières azotées et très élevées en matière sèche dans le sud du département.
Une trentaine d’éleveurs sont venus à la journée Rencontre Nutrition, organisée par BCEL Ouest, dans les locaux de la Cuma de Pleyber-Christ. L’objectif : mesurer la valeur alimentaire de ses échantillons d’ensilage de maïs, d’herbe ou d’enrubannage. Très vite, les premiers résultats sont communiqués, et reflètent la tendance sur le département.
Ajouter de l’azote soluble
« Les teneurs en matières azotées sont plus faibles cette année, à peine à 60 grammes /kg », chiffre Jean-Félix Torchen, consultant nutrition chez BCEL. En comparaison aux autres années, plus proches de valeurs de 65 à 70 grammes, les ensilages de maïs 2018 sont souvent caractérisés par des valeurs PDIN entre 35 et 38 g/kg de matière sèche, au lieu de 40 à 42 en année normale. « Ces valeurs sont plus faibles du fait de bons rendements, et de situations sèches qui ont limité la minéralisation de l’azote dans les sols. Les plantes ont alors moins pompé ces éléments azotés », explique le consultant.
Pour corriger ces déficits en azote, Jean-Félix Torchen conseille d’ajouter dans les rations « de l’azote soluble, comme de l’urée, à un maximum de 180 grammes par vache et par jour, en prenant en compte l’urée que peut contenir le correcteur ». Les teneurs en cellulose brute, dans la moyenne, montre des maïs digestes, les éleveurs observent une très bonne ingestion de leur fourrage. « La production laitière peut parfois patiner, mais les taux sont plus élevés, notamment en TB, du fait des bonnes valeurs UF et des bonnes ingestions ».
Certains secteurs du département sont aussi comparables au Sud-Morbihan, avec des teneurs en matière sèche très élevées. « Les maïs sont atypiques, j’ai réalisé une mesure en Nord-Finistère à 48 % de matière sèche. Dans le sud du département, il n’est pas rare de réaliser des mesures à plus de 40 % de MS. Il convient alors d’humidifier la ration à l’eau », conclut le spécialiste en nutrition.