« L’agriculture évolue. Il faut savoir sortir de sa production d’origine », ont souligné les cédants et repreneurs, lors de la rencontre « transmission » à Pluméliau. Sylviane et Michel Nogré, de Berné, ont cédé leur ferme de 80 hectares, dont une partie était en location, et 60 vaches laitières à un ancien stagiaire. « Nous avons reçu des Italiens et des Suisses intéressés par la reprise ; nous avons eu des propositions pour l’agrandissement. Finalement, c’est un ancien stagiaire qui s’est manifesté. Dès lors, tout s’est passé assez rapidement ». Michel Nogré intervenait la semaine dernière à Pluméliau, lors d’une journée sur la transmission organisée par la Chambre d’agriculture. « Il y avait une confiance mutuelle. Nous avons ouvert tous nos documents comptables et techniques (contrôle laitier) ». Les cédants étaient psychologiquement prêts à transmettre. « Nous avons fait le choix de quitter le village et nous nous sommes installés à 20 km de la ferme. Comme cela, nous ne nous impliquons pas dans les affaires du jeune. Nous sommes en bonnes relations ; je fais même quelques remplacements. Il est passé en production biologique. De fait, je ne m’implique pas non plus au niveau technique. Je me sens un peu dépassé dans ce système et c’est très bien comme cela. Je ne décide de rien ; j’en suis sorti d’autant plus vite ». Ils ont pris du recul, ce que certains cédants ont du mal à faire. Apporteurs de capitaux Le jeune a tout repris, animaux, matériel, maison d’habitation, foncier. Tous les propriétaires des terres voulaient vendre. La Safer a trouvé des apporteurs de capitaux (personnes qui préfèrent placer de l’argent dans des projets concrets) pour acheter ces terres. Le jeune a acheté 10 hectares et loue le reste du foncier à ces apporteurs (bail de 18 ans) et s’évite ainsi une charge de reprise trop élevée. Michel…
Des transmissions bien préparées