Marie-Thérèse Bonneau, vice-présidente de la FNPL était invitée à la journée lait de la FDSEA, la semaine dernière à Vannes. L’occasion pour les adhérents de lui faire part de leurs préoccupations. « Nous avons, grâce à nos actions, réussi à instiller, dans l’esprit de nos concitoyens, que les éleveurs ont un problème de revenu ». La FNPL entend en profiter pour réajuster le prix du lait. « Il ne suffit pas de suivre l’évolution des coûts de production mais de les prendre véritablement en compte. Il manque près de 50 €/1 000 litres. 5 % d’augmentation sur le prix de vente des produits laitiers aux distributeurs permettraient ce réajustement », assure la vice-présidente. Dans l’immédiat, elle entend obtenir les ordonnances, promises lors des États généraux de l’alimentation, sur l’encadrement des promotions et sur le seuil de revente à perte (SRP). 396 €/1000 L, la bonne référence ? [caption id= »attachment_38242″ align= »alignright » width= »153″] Marie-Thérèse Bonneau, vice-présidente de la FNPL.[/caption] En 2019, la FNPL ira à la négociation avec en tête un prix moyen de revient du lait de 396 €/1000 litres, à défendre. Un prix qui prend en compte les charges liées à l’atelier lait et une rémunération de l’éleveur équivalente à 2 Smic. Un adhérent s’interroge : peut-on faire passer des hausses de prix en période de gilets jaunes ? Le SRP, à lui seul et selon l’UFC Que Choisir, représentera un surcoût de près d’un milliard d’euros dans le budget annuel alimentaire des Français (sur plus de 200 milliards de dépenses). « Les enseignes de la distribution ne sont pas motivées car elles font de la surenchère pour la protection du pouvoir d’achat des consommateurs. Pour Leclerc, par exemple, qui se veut le moins cher des moins chers, nous piétinons son marché. Certains ont besoin d’une mise en condition pour nous entendre. Les magasins sont sur le territoire, nous…
Fixer le juste prix du lait