Produire du gaz à partir de ses effluents d’élevage, puis l’injecter directement au réseau, un thème développé par la Chambre d’agriculture et GRDF lors d’une matinée de présentation à Brest. « Il y a 20 ans, notre problématique était la résorption des effluents d’élevage. Aujourd’hui, nous réfléchissons à sa valorisation ». Un tournant dans le devenir des fumiers et lisiers, évoqué par Jean-Jacques Daniel, producteur finistérien et élu à la Chambre d’agriculture, lors d’une matinée consacrée à la réflexion de la diversification de ses productions agricoles, et en particulier à la méthanisation. De nombreuses possibilités de valorisation 95 % des installations de méthanisation en Bretagne fonctionnent en cogénération, avec une production d’électricité et de chaleur. Si des exemples réussis de projet de méthanisation en commun sont à citer, comme la SAS du Menez Avel de Plourin, les exemples de sites de production avec injection directe dans le réseau sont plus rares. « Au niveau national, 73 sites injectent du gaz, dont 52 avec en matières premières des effluents agricoles et agro-alimentaires. Cette énergie produite correspond à la consommation de plus de 100 000 foyers », chiffre Éric Feuillet, chef projet biométhane Bretagne chez ERDF. Si ce gaz doit répondre à des critères de qualité, le producteur est responsable de sa production jusqu’à son épuration. « Nous contrôlons cette qualité et l’odorisation pour des questions de sécurité », explique le responsable. Une opportunité sur le territoire brestois Hervé Gorius, chargé de mission méthanisation et climat à la Chambre d’agriculture, rappelle que « la loi de Transition énergétique prévoit 10 % de gaz consommé en 2030 en gaz d’origine renouvelable. Nous en sommes actuellement à 1 % ». Des perspectives de développement donc, avec un tarif d’achat du gaz de 12,5 centimes par kWe pour les unités livrant un volume inférieur à 50 Nm3/h….
Injecter du biométhane dans le réseau