« La régulation du foncier est indispensable »

Cécile Nicolas, élue à la Chambre d’agriculture en charge de la question foncière et Muriel Gozal, directrice de la FNSafer à la tribune lors de la session de la Chambre d’agriculture à Plérin. - Illustration « La régulation du foncier est indispensable »
Cécile Nicolas, élue à la Chambre d’agriculture en charge de la question foncière et Muriel Gozal, directrice de la FNSafer à la tribune lors de la session de la Chambre d’agriculture à Plérin.

Pour la dernière session de la Chambre d’agriculture avant les prochaines élections professionnelles, le foncier était au cœur des débats. Muriel Gozal de FNSafer a donné son point de vue. « Il n’y aura pas de loi foncière s’il n’y a pas une proposition concrète de la profession », prévient d’emblée Muriel Gozal, directrice de FNSafer qui était en réunion à Matignon il y a quelques jours encore. « De notre côté, nous avons travaillé sur des idées innovantes et ambitieuses. » Pour la spécialiste, pas de doute, la régulation du foncier — « Et elle a beaucoup de sens dans une région comme la Bretagne » — est indispensable. « Il faut protéger le foncier davantage. Comme l’eau ou la forêt, il faudrait le mettre sous la protection de la Nation. » D’autant que les lignes semblent bouger au niveau de certaines instances : « La FAO vient de rendre un avis en faveur de la promotion d’une agriculture familiale. L’Union européenne reconnaît aujourd’hui qu’on peut, pour protéger l’économie, faire des lois allant à l’encontre du libéralisme… » Trop de friches Mais les écueils sont nombreux. À commencer par une consommation excessive du foncier qui a atteint 55 000 ha en 2017 (soit la disparition en termes de terres agricoles de la surface d’un département tous les 5 ans). « Il y a eu un fléchissement mais l’artificialisation des sols est malheureusement repartie avec le rebond de l’économie », déplore la responsable. Celle-ci pointe aussi du doigt les mécanismes de friches : les zones de déprise (laissées par exemple à l’avancée de la forêt) et les friches spéculatives en milieu périurbain non travaillées dans l’espoir qu’elles deviennent surfaces urbanisables demain. Autre problème majeur concernant l’accès au foncier : le marché sociétaire et le travail à façon sont des systèmes…

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