Présents sous forme de trace dans le sol, les oligo-éléments jouent un rôle majeur dans le développement des plantes. Leur carence vraie ou induite nuit fortement aux cultures. « Le cuivre, le manganèse et le zinc sont les 3 principaux oligoéléments à surveiller dans les sols », introduit Éric Masson, ingénieur chez Arvalis, lors d’une journée technique à Ploërmel (56). Les carences en ces éléments peuvent se manifester de 2 façons : elle peut être qualifiée de carence vraie, c’est-à-dire que l’élément est absent dans le sol, mais peuvent aussi être induites, quand d’autres facteurs extérieurs nuisent à leur assimilation. Attention aux pH trop hauts Ces oligoéléments peuvent être complexés ou séquestrés suivant les teneurs en matière organique, un pH trop élevé ou dans des sols soufflés. « Le manganèse est un élément de très petite taille, facilement assimilable. Mais au contact d’oxygène, comme dans un sol très aéré, il forme du MnO2 (dioxyde de manganèse), qui ne peut plus être absorbé ». Le roulage de la parcelle est une réponse à cette carence induite, mais « rappuie seulement les premiers centimètres. Le phénomène de carence est retardé mais non résolu », explique Éric Masson. Le pH joue également un rôle primordial dans ces carences. « Le pH n’arrête pas d’augmenter en Bretagne, c’est un facteur qui devient extrêmement discriminant ». Sur un essai mené deux ans et sur 40 parcelles, Arvalis a pu mettre en évidence l’incidence d’un pH trop élevé sur l’assimilation des oligoéléments. « L’augmentation du pH eau réduit la solubilité et l’absorption du cuivre, du zinc et plus particulièrement du manganèse. Il devient donc dangereux de dépasser des valeurs de pH eau supérieures à 6,5 ». Les carences en oligoéléments doivent donc être réglées spécifiquement, en évitant l’application de « cocktails de solutions, qui peuvent avoir…
Les carences en oligo-éléments ont plusieurs origines