Alors que la peste porcine africaine fait des ravages en Chine, le porc français, toujours indemne de la maladie, pourrait y trouver des opportunités de marchés.
Alors que la France est toujours indemne de peste porcine africaine, la Belgique comptait au 23 novembre dernier 167 cas de sangliers positifs morts ou abattus dans la zone infectée. Dans cette zone, le repeuplement est interdit et on ne peut circuler en forêt dans la zone centrale (zone II). « En Chine, pays produisant plus de la moitié des porcs dans le monde dans des élevages modernes ou de petites exploitations, la situation est complexe. La maladie se diffuse très rapidement, il n’y a pas de biosécurité », souligne Guillaume Roué, président d’Inaporc.
« Quasiment toutes les provinces sont touchées. Alors que la production atteint aujourd’hui 55 millions de tonnes dans ce pays, la baisse de volume liée à la fièvre porcine pourrait aller jusqu’à 20 % : l’équivalent de la
moitié de la production européenne. » Des opportunités de marché sont pressenties. Sur 1,5 milliard d’habitants que compte le pays, 300 millions ont un fort pouvoir d’achat et veulent manger notamment du porc. « Mais les Chinois n’importeront pas à hauteur de leurs pertes : ils veulent préserver leur production qui n’est pas très compétitive… »
Mettre en avant le porc dans les GMS
Le président de l’interprofession porcine s’inquiète par ailleurs du plafonnement des promotions prévu dans le cadre des États généraux de l’alimentation. « Alors que la consommation de porc baisse traditionnellement en fin d’année, la grande distribution doit être offensive pour la mise en avant de nos produits. Le risque est de voir les porcs s’entasser dans nos élevages. On aurait un effet inverse à ce que vise la loi. »