Lors de l’Assemblée générale du Cédapa au lycée agricole de la Ville-Davy à Quessoy, les débats se sont notamment attardés sur les enjeux de l’installation – transmission. « Aujourd’hui, il faut compter en moyenne 600 000 € d’investissement pour l’installation d’une personne en production laitière dans les Côtes d’Armor. En porc, c’est au moins deux fois plus », démarre Amaël Samson, animateur au Cédapa, à l’occasion de l’assemblée générale de l’association. Dans ce paysage, Cédric Bernard, d’Agriculture paysanne 22, rappelle les tendances de fond : hausse des départs à la retraite, diminution des installations déjà loin de compenser… La course à l’agrandissement Un agriculteur rebondit et explique que « les banquiers écoutent trop le bruit ambiant négatif au lieu d’entendre notre discours. » Avant de préciser que les jeunes finissent par fuir à force d’entendre « On n’a beaucoup investi, on bosse beaucoup et on a pas de revenu… » Certains pointent du doigt depuis la fin des quotas les sièges qui fusionnent. « On rajoute du béton, de la ferraille… C’est une fuite en avant : on investit, on capitalise et on rend les outils intransmissibles à l’arrivée… Dans cinq ans, plus une seule ferme ne doit partir à l’agrandissement. » Un agriculteur met alors tout le monde en garde. « Il y aura pléthore d’exploitations à reprendre dans les années à venir. Les candidats auront beaucoup de choix et se tourneront vers les outils les mieux entretenus. Alors, serrez vos écrous, réparez vos portails… » « Une valeur économique supérieure » Amaël Samson rapporte une autre tendance. « Depuis deux ans, des gens s’installent directement en système herbager. Osent-ils plus ? Sont-ils déjà convaincus ? » Dans l’assemblée, on avance que les exploitations herbagères qui associent moins de capitaux à une meilleure rentabilité sont plus attractives, plus transmissibles….

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