Les Français mesurent-ils la chance qu’ils ont d’avoir l’agriculture qu’ils ont ? Une agriculture de terroir diversifiée où chaque région affiche ses spécificités et son tempérament. Les olives de Provence, les fromages du Massif central, et bien sûr, le grand panier breton qui regorge de légumes craquants de fraîcheur cultivés sur la côte Nord, de beurre salé des vertes prairies, en passant par le cochon de caractère, etc.
De nombreux habitants de la planète envient ces produits tracés et d’un niveau sanitaire exceptionnel, comme en témoigne l’intérêt que portent les pays importateurs séduits par la bonne image de la France et la qualité reconnue de ses produits. Et pourtant. Et pourtant, l’agriculture, doit faire face à un vent de fronde inédit. Un mouvement porté par des personnes qui connaissent peu l’agriculture de l’intérieur. La question posée en arrière-plan étant la légitimité de toutes ces associations, pour ne pas dire ces lobbies, à représenter l’intérêt général et les attentes réelles du consommateur.
En 2018, les agriculteurs, pris par surprise, ont été quelque peu désemparés face à ces attaques. Comme paralysés par une certaine sidération face à la tournure des événements. L’année 2019 doit marquer un tournant face à ces tirs groupés en règle contre l’agriculture. Les agriculteurs doivent refuser de se faire ainsi dénigrer. Ils ont les moyens de contre-attaquer collectivement. Comment ? En employant des mots simples pour exprimer ce qu’ils font de bien. Les exemples ne manquent pas. Car on n’est pas agriculteur si l’on n’aime pas ses animaux et ses cultures pour qu’ils donnent le meilleur. Ce meilleur, né de l’alliance entre la nature et le savoir-faire des agricultrices et des agriculteurs.