La coopérative porcine, créée en juin 2018, dresse un premier bilan de ces 6 mois d’existence.
Une période de 6 mois s’est écoulée depuis la création de la coopérative Evel’Up, fusion d’Aveltis et de Prestor. Lors d’une invitation lancée à ses différents partenaires professionnels à Kersaint-Plabennec (29), Philipe Bizien, président délégué de l’entité, a pu dresser un premier bilan. « Notre souhait est de tisser des liens privilégiés, forts et équilibrés avec nos partenaires », a-t-il expliqué devant un public composé de représentants de banques, de centres de gestion et de techniciens. « Nous sommes aujourd’hui le second groupement de producteurs de porcs, nous souhaitons avoir des éleveurs qui sont de vrais chefs d’entreprise ».
Évoluer dans un monde complexe
La filière viande porcine, qualifiée de « mouvante » par Philippe Bizien, fait face à une consommation de viande en baisse, y compris dans la gamme de charcuterie, et des jambons. D’un autre côté, l’augmentation de la production européenne, tirée par l’Espagne, apporte de l’incertitude. « C’est un pays redoutable économiquement, doté d’un modèle d’élevage totalement différent car intégré ». Dans ce contexte, le Finistérien a rappelé le rôle d’Evel Up, à savoir la commercialisation de tous les types de cochons, « à condition d’avoir des prix rémunérateurs ». Le responsable termine en rappelant que « notre métier reste un métier de combat, pour lequel les producteurs doivent rechercher en permanence des coûts de production adaptés, sous peine de disparaître à terme ». Evel’Up réunit 1 000 adhérents et commercialise 4,2 millions de porcs chaque année. Thierry Le Gallou, directeur, garde la volonté de « maintenir la proximité et un contact humain fort ».