Véronique Le Floch a expliqué son programme à des agriculteurs lors d’une réunion publique, où chacun a pu expliquer sa situation face à des revenus en baisse. « Nous sommes le seul secteur à nous priver, ça suffit, il faut reprendre nos outils en main », martèle Véronique Le Floch, lors d’une réunion de campagne à Elliant. La candidate aux élections de la Chambre d’agriculture s’agace d’être considérée seulement comme « un fournisseur de matières premières des coopératives ». La défense du revenu des agriculteurs est l’un des points de vigilance du syndicat, c’est d’ailleurs ce qui a convaincu Sébastien Abgrall, producteur de légumes à Saint-Vougay, de participer à cette liste. « Ce revenu est au cœur de nos actions. Pendant combien de temps allons-nous nous faire déposséder de la valeur ajoutée ? », se questionne-t-il. Une réflexion portée par bon nombre de candidats de la liste, comme Vincent Bourhis, installé à Rosporden, qui explique « ne pas pouvoir embaucher, malgré mes investissements et la taille de ma structure ». Même constat chez Véronique Rannou, de Pleyben, qui n’arrive plus à sortir un salaire, et a dû se séparer de son atelier de dindes. La production des bovins allaitants ne lui suffit plus, « Je suis obligée de rechercher un travail à mi-temps », témoigne-t-elle. Triplement des bénéficiaires du RSA Véronique Le Floch rappelle que, « entre 2010 et 2015, le nombre d’agriculteurs bénéficiant du RSA a triplé », faute de revenus suffisants. Pour ces élections, la Finistérienne pense que « si les agriculteurs ne vont pas voter, c’est que tout va bien. Les départements français gagnés par la Coordination Rurale ont été conservés par la suite ». Si cela se produit en Finistère, la productrice propose de « mener des audits pour mesurer l’efficience des services, ainsi que de ramener la…
Faire revenir la valeur ajoutée aux agriculteurs