Financer « l’émergence » en faveur de la transmission des exploitations

Emmanuelle Billard, représentante de la Confédération paysanne au Comité régional installation - transmission (Crit) . - Illustration Financer « l’émergence » en faveur de la transmission des exploitations
Emmanuelle Billard, représentante de la Confédération paysanne au Comité régional installation - transmission (Crit) .

Alors que le renouvellement des générations est un défi immense, Emmanuelle Billard, de la Confédération paysanne, s’offusque que Vivéa ne finance plus « l’émergence », un dispositif taillé pour accompagner les nouveaux publics à l’installation. Emmanuelle Billard représente la Confédération paysanne au Comité régional Vivéa Bretagne depuis 6 ans. Assidue et impliquée, l’agricultrice de Laurenan (22), dans une lettre ouverte aux autres membres, s’interroge sur cet engagement à quelques jours du prochain rendez-vous (mardi 29 janvier à Loudéac) avant que les prochaines élections aux Chambres d’agriculture ne rebattent les cartes des différentes assemblées. Financer la formation des hors-cadres qui reprendront les fermes La responsable s’avoue particulièrement frustrée par « le désengagement décidé par le Comité national Vivéa concernant le financement des formations à l’émergence de projet agricole ainsi que le plafonnement du volume de formation à 2 000 € par stagiaire et par an ». À ses yeux, « deux signaux négatifs » quant à l’enjeu du renouvellement des générations, alors que ces formations à l’émergence bénéficient essentiellement aux porteurs de projet « hors cadre familial » qui représentent aujourd’hui un tiers des installés, rappelle-t-elle. « Et forcément pour eux le chemin entre l’envie et l’installation est plus long et nécessite un accompagnement renforcé. Or il ne sera pas possible de relever le défi de l’installation – transmission sans ce nouveau public, ni de recréer un tissu agricole dense et dynamique. » Emmanuelle Billard regrette ce changement de cap brutal « pour des raisons financières absconses, un manque de budget invoqué alors que l’émergence mobilise moins de 2 % des fonds Vivéa ». Avant de rappeler qu’il y a 3 ans, le Comité Vivéa Bretagne semblait « d’accord sur l’évidence de financer » le dispositif, suite à un travail « constructif et concerté » pour élaborer un Cahier des charges…

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