Frank Guéhénnec présentait la liste de la FDSEA-JA mardi dernier à Plescop. L’objectif est de reconduire l’actuel président à la tête de la Chambre d’agriculture.
Les mots fierté, dignité, proximité ont résonné dans l’étable du Gaec de Lann Bihan, où Frank Guéhénnec, président de la FDSEA, présentait sa liste aux élections de la Chambre d’agriculture. « Nous défendons une agriculture rémunératrice. Notre projet vise à accompagner tous les agriculteurs et toutes les agricultures. Nous voulons redonner de la fierté à ceux qui l’ont perdue. C’est un projet ancré dans les territoires, porteur de solidarité ».
Les combats menés par le syndicat
Seconde sur la liste, Marie-André Luherne rappelait certains des combats menés par le syndicat, notamment sur le prix du lait : « Les 396 € de prix de revient (avec l’équivalent de deux Smic) commencent à faire parler. Intermarché a conclu des accords (avec Bel et Sodiaal) qui vont dans ce sens de la prise en compte de nos coûts de production ». François Valy insiste sur l’initiative du Manger Français, lancée par la FDSEA : « Sans notre travail, la RHD (restauration hors domicile) irait, encore plus qu’elle ne le fait, acheter de la marchandise à l’étranger. C’est l’objectif de la démarche Breizh Alim : développer l’approvisionnement régional ». Une démarche qui s’appuie, selon lui sur des produits de qualité irréprochable. « Et on nous parle toujours de montée en gamme ! ». Un discours approuvé par Sylvaine Dano, productrice de dindes : « Le Morbihan est le premier département en production de volailles. Nous devons défendre notre modèle qui produit de la qualité à un prix raisonnable ».
Kevin Thomazo, président des JA, insiste sur la nécessité d’accompagner les producteurs d’œufs qui n’ont pas encore digéré la dernière mise aux normes de 2012 (remboursement en cours) et qui doivent envisager une nouvelle orientation (suppression des cages) sous la pression des distributeurs. Concernant l’installation, il rappelle que 90 % des jeunes qui suivent le parcours pré-installation sont encore agriculteurs 10 ans après. « C’est important de travailler et de conforter ce dispositif ». Franck Pellerin rappelle les efforts de la Chambre d’agriculture en termes de formation : « 15 à 20 % des agriculteurs suivent des formations tous les ans. Cela contribue à développer leur autonomie et leur indépendance de décision ». Le collège des retraités est conduit par André Lavat ; les revendications portent essentiellement sur le niveau des pensions, avec un minimum de 1 000 € nets mensuels.
Nous devons être fiers de notre travail
Nous sommes à l’écoute des agriculteurs. La convergence régionale (des Chambres) n’empêche pas la proximité. Nous avons 6 antennes réparties sur le département. Nos conseillers proposent un accompagnement individuel et collectif. Nous travaillons également avec les collectivités territoriales, notamment au sein des EPCI (établissement public de coopération intercommunale). Nos actions ont porté leurs fruits sur les attentes environnementales (nitrates). On nous attend sur les traitements phytosanitaires ; nous anticiperons et accompagnerons tous nos collègues dans ce domaine. Nous devons tous être fiers de notre travail. Laurent Kerlir, président de la Chambre d'agriculture.
