Le syndicat milite pour un partage plus équitable du foncier, notamment pour les agriculteurs qui recherchent seulement de petites surfaces. « Nous sentons la pression, avec des montages de sociétés. Il n’y a plus de disponibilité de foncier». Ce témoignage de Philippe Le Gall, pépiniériste installé à Saint-Eloy, est venu alimenter les discussions autour du foncier de l’UDSEA-Confédération paysanne, lors de la visite de Nicolas Girod, secrétaire national du syndicat. En cette période d’élection des représentants de la Chambre d’agriculture, le sujet de l’installation représente pour Benoît Collorec, tête de liste, une des priorités. « Sans foncier, pas la peine de s’installer. C’est très compliqué pour les jeunes d’accéder aux terres. Le foncier n’apparaît qu’en 4è position du Schéma directeur régional des exploitations agricoles (SDREA). A l’avenir, on risque de se retrouver avec de grosses fermes, mais plus de jeunes », déplore le syndicaliste. A la recherche de quelques hectares Philippe Le Gall explique que son activité de production de plantes ornementales nécessitait un développement de la surface utilisée. « Je recherchais seulement 2 ou 3 ha pour diversifier ma production, avec des plantations de sapins ». Une exploitation voisine arrêtant son activité met alors à disposition 76 ha. « 8 candidats se sont manifestés, ces surfaces ont été distribuées entre 3 structures, disposant déjà de 150 ou de 200 ha ». Finalement, 3 ha sont trouvés pour le développement de la pépinière, mais ce récit fait réagir Vincent Pennober, porte-parole du syndicat : « Nous avons toujours demandé de créer des réserves foncières pour aider à l’installation, surtout dans certaines productions où les jeunes n’ont pas besoin de beaucoup de surface ». L’UDSEA-Confédération paysanne milite en conséquence pour le prélèvement de quelques hectares pour alimenter cette réserve. Changer la ligne directrice de la Pac Nicolas Girod estime que la…
La recherche de foncier au cœur de l’installation