Le député des Côtes-d’Armor, Yannick Kerlogot, a tenu à s’expliquer après la réaction de Carole Joliff, responsable de la section porcine de la FDSEA 22.
« Mon soutien au « Lundi vert » a surpris, déçu, mis en colère des acteurs de la profession agricole bretonne. Je le mesure aujourd’hui, j’en suis affecté. Je tiens à rappeler à l’ensemble des agriculteurs que je les soutiens. Je suis parti d’un constat global, à l’échelle planétaire : 9 milliards d’individus en 2050, c’est le défi alimentaire du XXIe siècle. Il est d’autant plus grand que notre société occidentale et son régime alimentaire carné reste un modèle pour de nombreux pays émergents. Il ne pourra être généralisé à l’échelle de la planète, faute de ressources suffisantes.
Notre responsabilité de citoyens du monde plaide donc pour une modération de notre consommation carnée. Il ne s’agit nullement d’une interdiction ou d’une condamnation de nos élevages. Appeler à la modération n’est pas incompatible avec l’avenir de l’agriculture bretonne. L’enjeu du « juste prix payé » reste notre combat ; la dernière loi agricole que nous avons votée va dans ce sens. Manger des produits de qualité contre une juste rémunération reste le défi à atteindre ! Une profession correctement rémunérée de ses efforts ne sera plus contrainte à la course aux volumes. Une restauration collective française jouant le jeu d’un approvisionnement local à 50 % d’ici 2022 participera de cet objectif.
Enfin, inciter nos concitoyens à consommer toujours plus français reste un autre challenge ; je m’y emploie avec d’autres députés pour qu’à travers une nouvelle loi agricole la traçabilité des produits soit développée. Vous pouvez compter sur mon engagement. »
Larlet laurent
C’est une démarche individuelle? Mais il a audience car il est député… alors il doit prendre la parole en conscience …mauvaise excuse.