« Je fais partie des oubliés de la Pac », a déclaré Gwénaël Floch, maraîcher à Maure-de-Bretagne, lors d’une conférence de presse sur son exploitation lundi 21 janvier. Installé avec la DJA sur 8 500 m2, dont 4 600 m2 sous abris, le producteur ne touche aucune aide Pac malgré l’emploi de 5 personnes à temps plein sur la ferme. « Je le vis comme une injustice, d’autant plus que je suis en bio. Les aides Pac peuvent amener aux petits producteurs un filet de sécurité leur permettant de conforter les emplois, de faire face aux aléas ou d’aller vers davantage de démarches environnementales… ». «Références obsolètes» « Cette ferme présente un exemple concret d’inégalités », lance Charlotte Kerglonou-Mellier, tête de liste de la Conf’35 aux élections Chambre d’agriculture. Dans un récent rapport, la Cour des comptes souligne le caractère inéquitable des aides Pac. « La Confédération paysanne dénonce depuis très longtemps cette répartition injustifiée s’appuyant sur des références obsolètes et génératrice de rentes de situation », expliquent les producteurs. « Nous militons pour une Pac à l’actif qui partagera le budget entre tous les paysans. » Le syndicat propose de mettre en place sur les « petites fermes » une aide de 5 000 €/actif pour les 2 premiers actifs, puis de 2 500 € pour les actifs suivants. « Nous demandons aussi une majoration significative et dégressive sur les premiers ha (+ 300 € de 0 à 10 ha, + 150 € de 10 à 20 ha et + 50 € de 20 à 50 ha), ainsi qu’une dégressivité à partir de 25 000 €/actif et un plafonnement à 45 000 €/ actif. » Lutte contre l’accaparement du foncier « Ces mesures contribueraient à lutter contre l’accaparement du foncier. » Les militants précisent que « la baisse annoncée…
« Mettre fin aux inégalités de la Pac »