Jean-François Sarreau défend sans tabou l’utilisation de la chimie pour protéger ses cultures. Les de produits phytosanitaires sont utilisés en dernier recours, dans un système de production favorisant la vie du sol. Depuis 1996, «j’ai passé plus de la moitié de mon temps à ne rien faire sur mes parcelles », s’amuse à dire Jean-François Sarreau de Landeleau (29). Le semis direct, technique d’implantation utilisée, servit de levier pour limiter les applications de solutions chimiques. Mieux, il n’y a pas d’utilisation d’insecticides sur céréales, sauf en de rares cas très ponctuels. Depuis deux ans, aucun fongicide n’est pulvérisé sur les cultures grâce à une chaîne trophique mise en place avec des auxiliaires de culture présents et des plantes saines. Une pulvérisation «sous ordonnance» Mais le pulvérisateur n’a pourtant pas suivi le même sort que la charrue de l’exploitation. L’application de solutions phytosanitaires « ne me pose aucun d’état d’âme, car j’ai en tant que producteur une responsabilité de production de nourriture vis-à-vis de la société », explique le Finistérien qui compare une application de solution chimique à une ordonnance de médecin qui prescrit un médicament quand la plante en a besoin. Sécuriser les rendements Ce rôle de producteur de denrées alimentaires nécessite une sécurisation des rendements. Le mode de production mis en place chez cet agriculteur vise à être plus efficace, dans un contexte où le monde va accueillir « deux milliards d’êtres humains supplémentaires. Même si nous supprimons le gaspillage alimentaire, il nous faudra doubler notre production car, dans un même temps, nous perdons chaque année l’équivalent des surfaces agricoles équivalentes de la France et de la Belgique réunies ». Trouver un équilibre entre économie et écologie Les piliers du développement durable (économie, écologie et social) sont indissociables pour Jean-François Sarreaux. Parler de suppression de matières actives revient en clair…
Produits phytosanitaires : Agriculteur et responsable