Nicolas Girod, secrétaire national en charge des productions bovines, a rencontré des paysans morbihannais, la semaine dernière, à Plumulec. L’occasion de rappeler les enjeux des prochaines élections. « Il faut réorienter le modèle agricole. Nous avons de réelles différences avec la FNSEA car elle est contre la régulation des productions. Il faut se rappeler que ce syndicat était pour la sortie des quotas laitiers, bien que ses responsables s’en défendent aujourd’hui. Leur bilan est un bilan de cessation d’activité. La Coordination rurale est favorable à la régulation mais elle ne parle pas de répartition ensuite. Notre projet est de développer l’emploi paysan et la production de qualité. Une production qui répond aux attentes sociétales. Les États généraux de l’alimentation (EGA) avaient le mérite de pointer les incohérences du modèle dominant qui ne laisse pas de revenu à l’agriculteur. Ils ont permis de réunir tout le monde autour d’une table (paysans, transformateurs, distributeurs et associations de consommateurs et environnementales). Au final, il n’en sort pas grand-chose car l’État ne veut pas contraindre ceux qui prennent la marge. En fait, c’est toujours le pouvoir économique qui commande. 40 heures par semaine L’industrialisation actuelle de l’élevage est rejetée par les consommateurs avec des conséquences dramatiques comme la baisse de consommation des viandes, par exemple. Nous sommes pour un modèle transparent qui suppose une sortie des pesticides et la bien traitance animale. Les coopératives s’orientent trop souvent vers des marchés qui ne rémunèrent pas les agriculteurs. Elles ont dérivé et oublié les fondamentaux sur la valorisation des productions et le retour aux producteurs. Oublié également la création de valeurs pour le territoire. L’enjeu des élections c’est donc l’orientation de la future Pac, la création et le partage de la valeur ajoutée entre les différents maillons de la filière. Une FNSEA ultra-dominante, c’est l’assurance d’une course…

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