Vincent Caillard, éleveur à Sens-de-Bretagne (35), a suivi une formation sur la communication envers le grand public. « Très utile » selon lui. Aux yeux de Vincent Caillard, la communication sur l’agriculture est aujourd’hui devenue indispensable face aux messages à charge constants, portés par certaines ONG et relayés par les médias généralistes et les réseaux sociaux. « Les anti-viande sont des extrémistes avec lesquels il ne faut même pas essayer de dialoguer, mais ils ne concernent qu’une part infime de la population. Avec le reste des citoyens, nous devons agir maintenant, expliquer nos façons de travailler », souligne l’éleveur qui gère un troupeau de 120 mères Blonde d’Aquitaine naisseur-engraisseur, sur 100 ha. Depuis une quinzaine d’années, l’éleveur est membre d’un Geda rassemblant des producteurs de viande bovine de son département. En 2018, le groupe a décidé de réaliser une formation sur la communication organisée par Interbev Bretagne. « Cette formation nous a beaucoup apporté. Nous souhaiterions même encore développer cette thématique à l’avenir. » L’intervenante, citadine et ne connaissant pas le milieu agricole, a aidé les producteurs à prendre de la distance et à construire un argumentaire. « Nous avons aussi réalisé des mises en situation filmées pour apprendre à être à l’aise face aux consommateurs et aux citoyens, lors d’animations en magasin, lors de débats ». Pas trop de mots « techniques » « La formatrice nous a conseillé d’expliquer simplement nos techniques, sans rentrer dans les détails quand ce n’est pas demandé. Il est par ailleurs préférable de ne pas employer certains mots qui peuvent prêter à confusion comme « soigner » ses animaux, les « réformes »… Pas la peine non plus d’embrouiller les consommateurs avec les différentes catégories d’animaux, les races… ». L’éleveur retient aussi qu’il est important de défendre la filière dans son ensemble, chaque type de produit ayant…
Se former pour bien communiquer