Les Jeunes Agriculteurs des Bouches-du-Rhône bénéficient d’un suivi post-installation. Les jeunes Bretons se montrent intéressés.
« Plus de 90 % des jeunes chefs d’exploitation sont encore en activité 5 ans après leur installation. Un chiffre que nous envient beaucoup d’autres secteurs d’activités », a fait remarquer Didier Meyer, directeur du service installation transmission de la Chambre d’agriculture des Pays de La Loire lors de la session nationale sur le renouvellement des générations en agriculture organisée par le syndicat des Jeunes Agriculteurs le 5 février à Erdeven (56). Mais ce n’est pas parce que ces chiffres sont bons qu’il ne faut pas accompagner les jeunes installés les premières années de leur démarrage d’activité. « Il y a un vrai sentiment de rupture au moment de l’installation, il faut qu’il y ait une continuité, un accompagnement avec un conseiller de la Chambre d’agriculture qui soit un vrai référent aux côtés du jeune », poursuit Didier Meyer.
Il soulève la problématique du financement d’un suivi post-installation. « La Chambre d’agriculture ne peut pas supporter seule ces coûts de suivi. Tous les jeunes agriculteurs devraient pouvoir bénéficier de ce genre de suivi. » Ce qui est fait dans les Bouches-du-Rhône est un très bon exemple et les autres départements doivent s’en inspirer pour que ça soit étendu au niveau national.
Intégrer des groupes techniques
« Le réseau Trame n’est pas présent dans la phase d’installation. On se consacre à la technique et à l’humain. Je regrette que les jeunes ne viennent pas plus vite dans nos groupes techniques et de réflexion. Pourtant, nos groupes de travail donnent du sens au métier, insufflent une dynamique et développent l’esprit d’entreprendre », indique Olivier Tourand, vice-président du réseau Trame. Le suivi démarre dès que la personne est installée, il ne faut pas attendre d’avoir des soucis. Un agriculteur a des questions techniques qui lui viennent chaque jour.
« La force du groupe est aussi de créer du lien entre les agriculteurs qui n’hésitent pas à se passer un coup de téléphone pour demander des conseils à l’un ou à l’autre sur une problématique concrète. Dans nos groupes, les jeunes se trouvent très vite et naturellement un parrain qu’ils peuvent appeler dès qu’ils ont une interrogation », observe Olivier Tourand. Pour le secrétaire général adjoint des JA, José Jaglin, il faut faire évoluer ce suivi post-installation. « Les jeunes installés doivent pouvoir accéder à un accompagnement pour pouvoir prendre rapidement du recul et de la hauteur sur leur projet tant professionnel que personnel. »