Avec la féverole, l’agronomie et la zootechnie seront les piliers de la relance de la production de protéines bretonnes ! Triskalia soutient cette culture, qui allie intérêts agronomique et alimentaire, par une collecte généralisée sur l’ensemble du réseau et par une nouvelle offre de valorisation des graines en aliment du bétail.
La demande des marchés alimentaires en France privilégie le non-OGM, le local… La féverole de printemps exprime très bien tout son potentiel en Bretagne, en particulier pour compenser notre déficit régional en protéine. Alors, pourquoi ne pas se lancer ?
Bon potentiel en rendement et protéine
La féverole de printemps peut atteindre jusqu’à 80 q/ha en conditions de sols profonds et lors d’étés tempérés et humides. À Triskalia, sur plusieurs campagnes, nous observons un rendement moyen qui oscille entre 45 et 50 q/ha chez nos multiplicateurs de semences. La particularité de cette légumineuse, facile à suivre, vient des bénéfices agronomiques pour la rotation de l’exploitation. En outre, la variété retenue, Tiffany est au-dessus de 30 % de protéine sur matière sèche, soit un potentiel d’1,5 tonne de protéine / ha au service de l’élevage breton, sans apport d’azote aux champs.
Effet précédent : ok !
La féverole est une tête d’assolement qui assure des gains de rendement et des économies d’azote pour le blé qui suit. En effet, grâce à ses nodosités, la féverole n’a pas besoin d’apport d’engrais azoté. Elle permet aussi de diminuer la quantité d’azote utilisée pour le blé suivant de 40 U / ha et de bénéficier de l’effet diversification de la rotation estimé à + 7,5 quintaux sur blé.
Une légumineuse de printemps dans la rotation permet de diminuer la pression des maladies et des adventices sur céréales. La féverole n’est pas attaquée par Aphanomyces euteiches du pois et ne multiplie pas ce champignon dans les rotations avec pois de légumes. Les besoins en eau sont de 300 mm sur l’ensemble du cycle, même si ces besoins sont importants à des stades clés. Ceci est peu, en comparaison des autres grandes cultures, et explique sa préférence pour les sols profonds.
Le labour n’est pas indispensable pour le semis d’un blé après féverole. La rotation doit respecter un intervalle de 6 ans entre deux féveroles. Les seuls points de vigilance dans le choix des parcelles sont le pH supérieur à 6 et l’absence de carence en bore (sinon il faut apporter 300 g/ha d’éléments bore au stade boutons floraux de la féverole pour assurer une bonne fécondation).
Des charges faciles à maîtriser avec un bon suivi technique
Un ajustement des points clés de la protection de la culture (désherbage et protection fongicide en particulier) est déterminant pour sa réussite. Les solutions de binages mécaniques, paillage du précédent (technique de conservation des sols) font aussi leurs preuves sur cette légumineuse à grosses graines, facile à semer au semoir à céréales comme de précision. Les exigences en fertilisation se limitent à 60-70 U de PK.
Un soutien pour l’achat des semences
Une valorisation garantie dès le semis
Les protéagineux bénéficient d’une aide couplée voisine de 110-150 € / ha, référence des années passées ( l’enveloppe annuelle dépendant des surfaces semées). Les perspectives, dans la nouvelle Pac 2020, s’annoncent positives pour les légumineuses. Triskalia n’attend pas cette échéance pour relancer cette production. Elle complète l’effort de 16 % réalisé sur le prix d’achat des semences certifiées par deux options de valorisation. D’une part, l’échange féverole / aliment, en particulier sur une gamme non-OGM pour vaches laitières. D’autre part, une indexation garantie sur le prix du blé avec prime garantie quel que soit le mode commercialisation. Cette démarche proactive associe l’ensemble des forces de votre coopérative, pour une meilleure valorisation des protéines locales dans nos filières. Elle dit oui au développement de la production de protéines en Bretagne et au raisonnement de la marge culture sur la rotation.
Semer en février- mars dans de bonnes conditions
Michel Le Friant / Triskalia