L’assemblée générale des éleveurs de Limousine a été l’occasion de faire un point sur les débouchés de la filière. Le haché progresse, la demande mondiale aussi. Les qualités bouchères des vaches allaitantes produites en France ne sont pas reconnues à leur juste valeur. Ainsi, Raymond Barré, conseiller viande bovine à la Chambre régionale d’agriculture, rappelle lors de l’assemblée générale de Limousine Finistère que la filière « a du mal à valoriser les pièces nobles ; il y a toujours un déplacement vers la viande hachée ». Si les besoins en steak haché et en plats préparés augmentent, les volumes en rayon traditionnelet en boucherie artisanale s’effritent. Choisir son orientation Ce constat, valable pour le marché français, ne se vérifie néanmoins pas du côté de l’international, avec une demande mondiale qui tend à augmenter. À elle seule, la Chine absorbe 40 % des disponibilités de viande bovine sur ce marché mondial, à hauteur de « 1,5 million de tonnes », chiffre le conseiller. Face à ce double débouché haché/exportation, une réflexion est nécessaire en élevage, avec soit un choix qui se portera sur des animaux à potentiel de croissance et une masse importante à la sortie, « disposant d’une proportion d’avant plus affirmée », répondant à la demande du haché, soit en s’orientant vers un modèle « mixte viande plus précoce et plus fertile » et des animaux à poids de carcasse de l’ordre de 380 à 450 kg. À chaque éleveur de voir. Certains producteurs estimant que « c’est le poids qui fait le chèque. D’autres s’attachent au bilan global, comme la reproduction, la conformation, le prix au kg ou le coût de production, qui font la synthèse et le résultat ». Tendance 2019 Sur le court terme, un rééquilibrage du marché est toutefois envisagé par Raymond Barré. Il pourrait intervenir…
En Limousine, la viande hachée grignote les pièces nobles