L’assemblée générale de la FDCuma a développé le thème de l’épandage des lisiers, avec pour objectif de diminuer la volatilisation de l’azote « Si dans les années 90 les questions environnementales tournaient autour de la qualité de l’eau, les enjeux d’aujourd’hui sont l’eau, mais aussi l’air », explique Hervé Masserot, conseiller machinisme à la fédération des Cuma de Mayenne. Il évoque par ce discours la prochaine loi Prepa, qui vise à diminuer les pollutions atmosphériques. Et le sujet concerne fortement les agriculteurs, notamment sur les chantiers d’épandage de lisier ou de fumier. Si 50 mesures seront inscrites dans cette loi, « 17 concernent directement les agriculteurs, avec une obligation d’incorporer l’effluent sous 12 heures. D’ici à 2030, les émissions de NH3 doivent baisser de 13 % », a-t-il chiffré, lors de l’assemblée générale des Cuma du Finistère, à Guisseny. Les buses palettes dans le viseur Le spécialiste du machinisme rappelle qu’à 12 °C de température ambiante et en utilisant des buses palettes, « 40 % de l’azote ammoniacal est perdu dans un délais de 6 heures. Avec l’utilisation d’injecteurs ou d’enfouisseurs, cette perte ne représente plus que 3 % ». Certaines Cuma du département ont pris les devants de cette future loi. C’est le cas à Rédéné, où les adhérents ont fait le choix d’investir dans une tonne à lisier de 21 m3, équipée de pendillards. « Elle épandra 14 000 m3 à l’année, en partie sur céréales avec du lisier de porc », explique Stéphane Le Boulbard, de la Cuma de Rédéné. Mais ces investissements ont un coût. La prestation d’épandage augmentera ainsi de 40 centimes /m3 avec l’utilisation de pendillards. Préparer son lisier en amont Si l’épandage par pendillard fait craindre aux chauffeurs des risques de bouchages de tuyauterie, Hervé Masserot conseille de « malaxer son effluent tous…
Épandre mieux, sans perte d’azote