Gain de temps, fraîcheur de l’alimentation, rations programmées et adaptées… Autant d’arguments qui ont fait pencher la balance vers une solution d’automatisation sur le Gaec de Bouquidy.
Trente fois par jour, le robot d’alimentation passe dans le troupeau du Gaec de Bouquidy, à Iffendic, distribuant aux animaux la ration adaptée à leur âge ou stade de production. Rien que pour les vaches, l’outil réalise 19 distributions quotidiennement. « Nous avons programmé cinq rations différentes : une pour les laitières, deux pour les taries (1er mois, 2e mois) et deux pour les génisses », a expliqué Steven Vilboux, lors d’une porte ouverte organisée par Eilyps mardi 5 février sur un des sites de l’élevage.
[caption id= »attachment_39042″ align= »aligncenter » width= »720″] Marine et Steven Vilboux, les deux associés du Gaec de Bouquidy.[/caption]
Depuis le 20 décembre 2018
Le robot (marque Lely) est arrivé le 20 décembre dernier dans les bâtiments du Gaec, peu de temps après l’installation de Marine Vilboux. Elle a rejoint son mari sur l’exploitation en octobre 2018 au départ en retraite de ses beaux-parents. « Auparavant, nous utilisions un godet désileur de 3,4 m3 sur le téléscopique. Nous avons commencé à réfléchir à une autre solution à partir de 2014, à comparer avec le coût de fonctionnement d’une automotrice. Nous avons opté pour un robot car la distribution peut être programmée par catégorie d’animaux, la ration est plus fraîche et il n’y a pas de fourrage à repousser. Aujourd’hui, nous avons la même quantité de refus par semaine que pour une journée auparavant », constate Steven Vilboux.
Confort de travail
Le temps de travail est par ailleurs réduit par rapport à une mélangeuse ou une automotrice. « Je vérifie quotidiennement la “cuisine”, les minéraux, les quantités d’aliments. Je fais le nettoyage. » Les producteurs ont investi dans une désileuse-cube. Il faut par ailleurs observer l’alimentation des animaux pour bien caler les rations, le mélange dans le bol, la vitesse de distribution et les mesures de hauteurs des refus… « Le robot est arrivé récemment, nous avons encore des calages à faire », notent les associés qui disposent par ailleurs de deux robots de traite (Lely).
L’optimisation de la main-d’œuvre a aussi été réfléchie dans le bâtiment créé en juillet 2015 (de 120 places avec matelas, utilisation de sciure), en plain-pied, équipé de caillebotis intégral, en conduite lisier avec balayeuse… « La sécurité dans les interventions, la bonne circulation des vaches ont été privilégiées dans la conception. » Des barrières guillotine télécommandées permettent de trier ou d’isoler plus facilement les vaches.
[caption id= »attachment_39041″ align= »aligncenter » width= »720″] Ces barrières guillotine télécommandées permettent de trier ou d’isoler plus facilement les vaches.[/caption]
Le temps d’alimentation augmente avec la taille du troupeau
Le robot d’alimentation libère du temps
Le choix du matériel d’alimentation est à raisonner sur l’exploitation en fonction du nombre d’animaux, de la main-d’œuvre disponible, du montant de l’investissement ou encore de l’organisation des bâtiments (route à traverser…). Par exemple, pour une exploitation de 140 VL avec 1,3 million de L, une mélangeuse représente un investissement de 40 000 €, une automotrice, 140 000 €, et un robot, 210 000 €. Mais le temps passé diminue avec l’équipement. En comptant la traction et l’entretien/maintenance, le coût rendu auge est de 34 €/1 000 L pour la mélangeuse, de 22 € pour l’automotrice et de 23 € pour l’automatisation. Globalement, plus on augmente en volume, plus l’automatisation est rentable. L’opportunité d’une Cuma distributrice est aussi à évaluer, son coût peut être inférieur à 20 €/1 000 L.Anthony Baslé, conseiller Eilpys