C’était très attendu par les agriculteurs, c’est désormais acté : le bassin versant de l’Ic sort de sa situation de contentieux. Un soulagement pour les responsables professionnels. « Les producteurs ont su opter pour des pratiques plus vertueuses et respecter les règles drastiques imposées. Je les en félicite. Les taux de nitrates dans les eaux sont passés en dessous de la norme des 50 mg / L depuis suffisamment longtemps pour que la conformité soit retrouvée. Il était normal que la décision aille dans ce sens », estime le député européen Alain Cadec. Il y a quelques mois, l’ancien président de la Commission locale de l’eau (CLE), « très sensibilisé à ces questions », avait œuvré pour organiser une rencontre à Strasbourg entre les élus de la Chambre d’agriculture et Karmenu Vella, le commissaire européen à l’environnement. Forts de bons résultats et « d’arguments étayés », les représentants de la profession avaient eu un bon échange avec le haut-fonctionnaire. Le dossier administratif a ensuite suivi son cours alors que 5 des 9 bassins versants en contentieux (BVC) bretons avaient pu se libérer de ce carcan réglementaire dès 2015. Des souvenirs douloureux « Cette sortie de contentieux, je la vis comme un grand jour. Nous travaillons dur depuis 1996 pour améliorer la qualité de l’eau. A l’époque, on parlait de 80 mg de nitrates / L pour l’Ic, mais certains sous-bassins frôlaient les 100 mg. Une situation impossible quand on a Binic, ses plages et son tourisme en bout de course. Il y a eu des manifestations rassemblant 5000 personnes pour protester contre la présence d’algues vertes. A l’époque, montrés du doigt, nous, les agriculteurs, ne savions même plus où nous mettre… », se rappelle Jean-Jacques René, élu à la Chambre d’agriculture et engagé local de longue date dans la mise…

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