Quelles solutions d’épargne pour ses enfants ?

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Tour d’horizon des produits disponibles et de leurs avantages respectifs.

Aider ses enfants ou petits enfants est une évidence pour une majorité de parents. Prévoir le financement de leurs études, de leur voiture, ou de leur premier achat immobilier, c’est possible.

Les livrets réglementés : simples et liquides

Ce sont les placements les plus connus pour constituer une épargne au profit de ses enfants. Une petite somme suffit pour l’ouverture. Le Livret A, produit « d’appel » et le Livret de développement durable (LDD) sont actuellement rémunérés à 0,75 %. Ces livrets sont des outils d’épargne sans risque. Ils peuvent être ouverts dès la naissance. Ils sont plafonnés respectivement à 22 950 € et 12 000 €. Le Livret Jeune est réservé aux 12 – 25 ans. Il présente un rendement supérieur, jusqu’à 2,50 %, et doit être préféré au livret A ou au LDD pour les adolescents. Par contre, son plafond n’est que de 1 600 €. Avec un Livret de ce type, l’enfant peut commencer à appréhender la gestion de ses comptes car il offre, en général, la possibilité de disposer d’une carte de retrait. Les Livrets A, LDD et Livret Jeune sont totalement exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux.

Pour préparer un projet immobilier

L’épargne logement (PEL ou CEL) est aussi un placement accessible aux enfants dès leur plus jeune âge. C’est une possibilité de placer de l’argent de manière progressive. C’est un placement financier sûr et garanti. Côté rendement (1 % actuellement), celui-ci n’a plus vraiment d’avantages. En effet, les CEL et PEL ouverts depuis 2018 sont fiscalisés ; ils offrent donc un taux net après déduction de la Flat Tax, de 0,7 %, soit moins que le Livret A. L’aspect épargne-projet immobilier est le seul argument en faveur de ces produits. En effet, Le PEL ou le CEL donnent un droit à prêt immobilier (sous conditions à respecter), à un taux connu d’avance : 2,2 % actuellement. Cela peut constituer un pari sur l’avenir.

L’assurance-vie, un placement incontournable

Souvent définie comme le « couteau suisse de l’épargne », l’assurance-vie est une solution relativement souple qui permet de se constituer un capital. Au niveau des sommes à verser, un minimum est requis à l’ouverture. Il est variable en fonction des compagnies d’assurance et des contrats. Ensuite, au choix, il est possible d’effectuer des versements ponctuels ou programmés. Des rachats partiels sont possibles, contrairement au PEL, mais toujours avec l’approbation des parents, tant que l’enfant n’a pas atteint sa majorité.

Il est possible d’opter pour un contrat d’assurance-vie assorti d’un pacte adjoint. Cet acte sous seing privé permet d’éviter que l’enfant, devenu jeune adulte, ne dilapide ses économies. Cet acte peut permettre, par exemple, d’encadrer l’utilisation des fonds jusqu’au 25e anniversaire de l’enfant. En pratique, ce produit permet d’investir sur de nombreux supports, répartis entre deux grandes familles : les fonds en euros, et les fonds en unités de compte, plus ou moins spéculatifs. Rien n’interdit d’investir une part raisonnable sur des unités de compte, en diversifiant les sources de performance et de risque, dans l’espoir d’améliorer le rendement du contrat, mais il conviendra de miser principalement sur les fonds en euros, dans le cadre de la constitution d’un capital pour ses enfants.

En 2017, les fonds en euros ont rapporté 1,8 % net de frais de gestion, selon la Fédération française des assureurs. En 2018, le rendement moyen devrait être de l’ordre de 1,6 %. Enfin, il faut privilégier un contrat dont le suivi et la gestion peut s’assurer via le net.

Réaliser le meilleur placement pour eux ?

Il n’y a pas de « meilleur placement ». Les livrets, l’épargne logement ou l’assurance-vie, sont des produits différents. Il n’est pas possible de les catégoriser. Tout dépendra de la capacité financière des souscripteurs, et de l’objectif de cette épargne.

Quel est le rôle des parents ?

Un enfant mineur ne dispose pas de la capacité juridique, néanmoins il peut posséder un patrimoine.
Ce sont les parents (représentants légaux) qui agissent en son nom. Jusqu’à la majorité de l’enfant, aucun prélèvement ne être effectuer sans l’accord des parents. Les enfants mineurs étant rattachés au foyer fiscal de leurs parents, l’ensemble des revenus et plus values réalisées sur leurs comptes s’ajoutent aux revenus du foyer fiscal, et doivent intégrer l’imposition des parents.

A la majorité de l’enfant, les pouvoirs des parents sur son compte s’éteignent et seul l’enfant devient maître.
Enfin, les placements réalisés doivent rester dans la limite du présent d’usage, réalisé à l’occasion de l’anniversaire, la fête, Noël…. Un présent trop important pourrait être requalifié en donation.

V. Nedelec/Cerfrance Finistère


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