Grâce à l’observation et à la bonne santé de leurs vergers, des producteurs de pommes parviennent à réduire les quantités de produits phytosanitaires employées. Dans les allées des vergers hivernaux, une grande partie de la matière organique de surface a été transformée. Restent les dernières feuilles tombées et ces nombreux petits tas issus des déjections des vers de terre… « On ne voit plus le bois de taille qui est désormais laissé au sol après broyage. Cela nous permet de gagner du temps et d’augmenter la teneur en matière organique des terres », souligne Simon Robert, associé avec son frère Laurent à Janzé sur le Gaec de Villerault. Aidés par des salariés (1,5 ETP), ils produisent des ovins, des volailles Coucou de Rennes et des lapins, avec de la vente directe sur ces productions. En parallèle, ils cultivent 40 ha de pommiers dont les récoltes sont toutes vendues à Agrial pour produire du cidre et des jus. « Douce Moën, Judaine, Petit jaune… Nous comptons une petite dizaine de variétés sur l’exploitation. » Ce qui permet un étalement des récoltes de septembre à début décembre avec les deux machines (de marque SFM). Environ 8 ha sont taillés chaque année. La largeur entre les rangs est en moyenne de 5 m sur l’exploitation. « Pour apporter de la vigueur aux pommiers, la vie du sol est importante. Depuis plus de 30 ans, nous utilisons des amendements minéraux permettant une bonne valorisation de la matière organique. Nous mettons en plein 150 kg/ha/an de TMS (marque TMCE) début mars et le même dosage fin juin. » Comme l’explique Samuel Baslé, technico-commercial TMCE, « ce produit est un complexe de sels minéraux fixés sur une base calcaire. Il permet de réguler la flore microbienne du sol et d’orienter la matière organique vers une humification…
Une gestion sanitaire adaptée dans les vergers